L'accès au PGE pour les entreprises agricoles montre ses limites
Dans une lettre ouverte adressée à la députée de la Gironde, Jean-Baptiste Duquesne, propriétaire du Château Cazebonne, dénonce le manque d'adaptation du dispositif de Prêt Garanti par l’État (PGE) à la réalité des entreprises agricoles. Explications.
Dans une lettre ouverte adressée à la députée de la Gironde, Jean-Baptiste Duquesne, propriétaire du Château Cazebonne, dénonce le manque d'adaptation du dispositif de Prêt Garanti par l’État (PGE) à la réalité des entreprises agricoles. Explications.
Le 25 mars dernier, le gouvernement lançait le dispositif de Prêt garanti par l’État (PGE) pour soulager rapidement la trésorerie des entreprises françaises en difficulté depuis le début du confinement. Moins d’un mois plus tard, le dispositif a déjà fait des déçus au sein de la profession viticole, à l’image de Jean-Baptiste Duquesne, propriétaire du Château Cazebonne, en Gironde. « Les banquiers n’ont pas le temps de traiter les cas particuliers. Or nos exploitations agricoles sont des cas particuliers puisque nous avons une grande irrégularité de revenus », dénonce le vigneron. En effet, le montant maximal du prêt ne peut excéder 25 % du chiffre d’affaires (CA). Après le gel en 2017, et la grêle en 2018, le chiffre d’affaires du Château Cazebonne n’est absolument pas représentatif de ses besoins de trésorerie actuels. « En 2018, notre CA était de 68 000 €, un montant qui n’a pas de sens pour une propriété de 42 ha », déplore-t-il.
Attirer l’attention des politiques sur les cas particuliers de l’agriculture
Face à cette absurdité, Jean-Baptiste Duquesne n’a pas hésité à publier sur son compte Linkedin une lettre ouverte à l’attention de Sophie Mette, députée de la 9e circonscription de la Gironde. « On n’a pas ménagé notre peine », y écrit-il avant de détailler la philosophie et la démarche du domaine pour justifier pleinement son droit au dispositif. Publiée sur d’autres réseaux sociaux, le viticulteur entend bien attirer l’attention des politiques sur la nécessité d’accorder une attention toute particulière à ses entreprises qui ne rentrent pas parfaitement dans les cases d’un dispositif établi dans l’urgence. Les demandes de PGE étant ouvertes jusqu’au 31 décembre, il faut espérer que la situation se débloquera d’ici là.