La toute nouvelle Anicap Pays de la Loire-Bretagne veut accompagner la dynamique caprine régionale
La création le 28 octobre 2024 de l’Anicap Pays de la Loire-Bretagne va permettre l’accompagnement des deux régions toujours très dynamiques en élevage caprin.
La création le 28 octobre 2024 de l’Anicap Pays de la Loire-Bretagne va permettre l’accompagnement des deux régions toujours très dynamiques en élevage caprin.
« Nous avons la chance de créer une interprofession caprine réunissant deux régions dynamiques qui continuent d’installer » a souligné Antoine Lardeux, président de l’Anicap Pays de la Loire-Bretagne. Dans les Pays de la Loire, 480 exploitations, dont 100 transforment, élèvent 170 400 chèvres, soit 14 % du cheptel français. « Depuis 2020, le nombre d’élevages a augmenté de 11,5 %, note Antoine Lardeux. Avec 120 millions de litres de lait, dont 107 millions livrés, soit 17 % de la collecte nationale, c’est la deuxième région de production de lait de chèvre livré en France. »
Sur les huit premiers mois de 2024, la région a encore augmenté sa collecte. Dix opérateurs, installés surtout au nord de la Nouvelle-Aquitaine, y collectent du lait de chèvre (Agrial, Olga, Lactalis, Savencia, Cloche d’or, Maison Gaborit, La Lémance, Chupin, ULVV/Lacticare). Les élevages y sont donc surtout concentrés au sud de la région, en Vendée et Maine-et-Loire. Néanmoins, la production augmente en Loire-Atlantique, Mayenne et Sarthe. « Pour Agrial, qui collecte 83 millions de litres de lait de chèvre, le nord-Aquitaine reste la principale zone de production, précise Mickaël Lamy, président de l’Anicap national et de l’organisation métier lait de chèvre d’Agrial. Mais du fait de la pyramide des âges et parce qu’il y a des alternatives à l’élevage, la production y est stable, voire en baisse. Alors qu’en Pays de la Loire, la collecte se développe avec des élevages en moyenne plus petits, mais très techniques. »
En Bretagne, 167 élevages, dont 95 transformateurs et 65 livreurs, élèvent 32 500 chèvres pour 22 millions de litres produits, dont 18 millions collectés. « En deux ans, la production y a augmenté de 17 % », indique Arnaud Ménard, responsable amont chez Olga, qui collecte 40 élevages. L’élevage caprin y est concentré surtout en Ille-et-Vilaine et dans le Morbihan, notamment pour la collecte (Agrial, Olga, Lactalis, Kerguillet). Mais il se développe aussi dans les Côtes-d’Armor et le Finistère en transformation à la ferme.
Faciliter les transmissions
Un problème nouveau toutefois est le renouvellement des générations. « En Pays de la Loire, 65 % des éleveurs ont plus de 50 ans et les premiers installés arrivent en retraite, indique Antoine Lardeux. Un axe pour l’Anicap est donc de les sensibiliser à la transmission. » Des initiatives sont engagées pour favoriser la rencontre entre cédants et porteurs de projet, comme le Capribus mis en place en Mayenne en juin 2024. Et les collecteurs agissent également. « Agrial accompagne la création et la reprise d’ateliers caprins par des aides sur le prix du lait et un accompagnement pour l’achat de cheptel, les bâtiments, le sanitaire… », souligne Mickaël Lamy. « Olga est plutôt en pause actuellement, indique Arnaud Ménard. Mais le problème de renouvellement des générations commence à se poser, et nous accompagnons les reprises. »
Autres axes de travail : réduire la pénibilité du travail, améliorer le suivi de troupeaux, répondre aux attentes sociétales sur le bien-être animal et l’environnement… « Les écarts entre exploitations sont importants, et la filière doit rester attractive, rentable et attentive aux attentes sociétales », estime Antoine Lardeux.
Réorganisation territoriale
« La création de l’Anicap Pays de la Loire-Bretagne est la dernière étape de la réorganisation de l’interprofession caprine engagée il y a deux ans pour coller aux nouvelles régions administratives », souligne Mickaël Lamy, président de l’Anicap et trésorier de l’Anicap Pays de la Loire-Bretagne. Sa création intervient après celle de l’Anicap Occitanie le 1er janvier 2024 et de l’Anicap Nouvelle-Aquitaine le 24 octobre. L’Anicap Pays de la Loire-Bretagne couvre les Pays de la Loire (Vendée, Maine-et-Loire, Loire-Atlantique, Mayenne, Sarthe), auparavant dans le Brilac, et la Bretagne (Ille-et-Vilaine, Morbihan, Côtes-d’Armor, Finistère) qui intègre ainsi officiellement les travaux interprofessionnels.