Agriculture et environnement
La prairie est un écosystème qui rend de multiples services à la société
« Positiver le lien entre agriculture et environnement », telle était le sujet d’une conférence-débat « 2 heures pour comprendre » organisée en Auvergne. Le chercheur Pascal Carrère n’a pas eu 2 h mais moins d’une heure pour sa conférence introductive. Suffisant pour parler des systèmes prairiaux et de leurs vertus. Un parfait exemple pour illustrer scientifiquement le thème du jour.
« Positiver le lien entre agriculture et environnement », telle était le sujet d’une conférence-débat « 2 heures pour comprendre » organisée en Auvergne. Le chercheur Pascal Carrère n’a pas eu 2 h mais moins d’une heure pour sa conférence introductive. Suffisant pour parler des systèmes prairiaux et de leurs vertus. Un parfait exemple pour illustrer scientifiquement le thème du jour.
Quand on a écouté Pascal Carrère pendant une heure, peut-être ne regarde-t-on plus le brin d’herbe des prairies de la même manière. Le chercheur était invité le 14 mai pour intervenir dans le cadre des conférences « 2 heures pour comprendre » du CCSTI (Centre de culture scientifique, technique et industrielle) de l’UC2A (Université Clermont Auvergne & Associés). Le sujet du jour, « Positiver le lien entre agriculture et environnement », a intéressé notamment une centaine d’étudiants de l'IUT de Clermont-Ferrand venus assister aux débats.
Pascal Carrère est chef de département adjoint EFPA (Ecologie des forêts, prairies et milieux aquatiques) de l’Unité mixte de recherche écosystème prairial (Inra/VetAgroSup). Sa conférence d’introduction a précédé une table-ronde en présence de trois autres intervenants. Patricia Oliviéri, rédactrice en chef de l’Union du Cantal, animait les débats. Elle relate dans son journal la communication introductive. Elle parle du « message pédagogique et objectivé » de l’écologue ingénieur de recherche. « Notre rôle de scientifiques, c’est d’amener des faits, des arguments et non des croyances. Dans le débat qui est posé, celui des conditions de la production alimentaire et de son empreinte environnementale, tout n’est ni tout blanc, ni tout noir, » prévient Pascal Carrère. La journaliste note aussi ses propos sur la « diversité de visages » de l’agriculture. Lui parlera plus particulièrement de celui de « l’agriculture du Massif central » et plus particulièrement de ses « écosystèmes prairiaux » qu’il étudie depuis une dizaine d’années. Il en connaît toute la complexité et toute la diversité. Patricia Oliviéri reprend l’inventaire du chercheur : « Ces vastes étendues d’herbe jouent un rôle de régulation, de filtration des ressources hydriques, s’avèrent de véritables puits de carbone également. En maintenant des milieux ouverts, ces écosystèmes sont aussi des pare-feu naturels contre les incendies, crues, avalanches. Ils évitent un enfrichement généralisé et offrent un cadre paysager prisé des habitants et touristes, favorable aux loisirs, sans compter les produits sains et gastronomiques qu’ils produisent. » D’où le concept de « services écosystémiques » avancé par l’orateur. « L’ensemble des propriétés des écosystèmes permettant de produire le bien-être de l’homme », affirme-t-il. Un discours qui peut inciter à porter un autre regard sur l’éleveur en le considérant comme un « acteur central de l’agro-écosystème ».