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Alimentation et société
La Note Globale, une notation pour la performance sociétale de l’alimentation

La Note Globale, ex-Ferme France, lance officiellement ses premières notations de performance sociétale pour des produits alimentaires. Rendez-vous au #SIA2020 pour en savoir plus

© La Note Globale

Lancée en 2018 et ayant construit son référentiel tout au long de l’année 2019, l’association Ferme France, qui devient "La Note Globale - #AgirEnsemble", a présenté ce 13 février 2020 les premiers produits alimentaires (jambon, poulet mais aussi farine et pain) bénéficiant d’une note sur 100 voulant refléter la performance globale sociétale des produits alimentaires. Une centaine d’autres produits seront présentés pendant le Salon international de l’agriculture (SIA) avec l’objectif d’atteindre 200 fin 2020 et 100 000 en 2025.

Ni label, ni certification, les travaux effectués par cette association (plus de 50 adhérents en 2020) ont associé tout aussi bien l’Institut national de la consommation que l’Afnor, des industriels de l’agroalimentaire que des grands distributeurs, des coopératives que des institutions représentantes des filières de production. Parmi les fondateurs, on trouve notamment Groupe Soufflet et parmi les adhérents, Baguépi, l’AGPB, Agriconfiance, InVivo, la filière CRC, Lesieur ou encore La Coopération Agricole et Avril.

Méthodologie et marge d’amélioration

La notation porte sur six critères ou enjeux (bien-être animal, environnement, nutrition et santé humaine, origine, équité et contribution à l’économie française (notamment en termes de valeur créée dans un territoire donné), la traçabilité et la transparence et enfin la responsabilité sociale des entreprises. Chacun des enjeux est décomposé en objectifs à atteindre (40 au total) et 91 leviers d’actions ou manières d’agir pour répondre aux objectifs.

Les premières notes obtenues sont comprises entre 60 et 70, permettant des marges d’amélioration. « Ceci correspond au fait que certains des leviers ou actions existent mais ne sont pas quantifiés ou valorisés par certains acteurs de la chaîne de production. Prenez, par exemple, l’impact économique d’une entreprise sur son territoire ; peu d’entreprises se sont factuellement posé la question de son évaluation et de la remontée des données qui y sont liées » explique Anne Vandenbossche, présidente de La Note Globale et par ailleurs agricultrice dans le Pas-de-Calais et vice-présidente de la coopérative Unéal-AdVitam.

A la recherche d’une future crédibilité

Si La Note Globale se veut avant tout un outil au service de tous les maillons de la chaîne de production et de consommation, elle doit avant tout séduire le client, le consommateur ou encore le citoyen. Vaste programme car il faut éviter l’écueil d’être un étiquetage de plus parmi toux ceux qui existent déjà, d’autant que les données qui servent à établir la notation sont celles des entreprises remontées et fournies par elles-mêmes. Or, la défiance consommateur aujourd’hui provient essentiellement de la perte de confiance des consommateurs en la proposition économique des entreprises.

Pour relever ce défi, La Note Globale a déjà créé un collège de consommateurs volontaires au sein de son Conseil d’administration. Un comité d’éthique a été lancé en ce début 2020 avec notamment Céline Laisney  (système de veille Vigie alimentation à AlimAvenir), Dominique Desjeux (anthropologue et sociologue, professeur à Paris V Sorbonne) et Jean Marie Séronie (ex CER France et agroéconomiste indépendant). En 2021, un « jury citoyen » sera mis en place pour vérifier les notations. Plusieurs campagnes de publicité et de promotion sont prévues cette année et une application pour mobiles sera aussi présentée au SIA.

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