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« La non-castration des porcs mâles ne pose aucun problème en Espagne »

Malgré une production standard basée essentiellement sur du mâle entier, les entreprises espagnoles peuvent commercialiser leur produits vers les pays tiers.

Kiko Abenia, Vall Companys. « Nous ne produisons pas de carcasses malodorantes grâce à des poids d’abattage moins élevés qu’en France, et à l’utilisation de génétiques maigres.»
Kiko Abenia, Vall Companys. « Nous ne produisons pas de carcasses malodorantes grâce à des poids d’abattage moins élevés qu’en France, et à l’utilisation de génétiques maigres.»
© D. Poilvet

Invité à la matinale de l’Ifip durant le Space, le directeur commercial de l’activité porc de l’entreprise espagnole Vall Companys, Kiko Abenia, s’étonne du problème que peuvent rencontrer certains pays européens vis-à-vis de la production de porcs mâles entiers.  « En Espagne, la non-castration est le mode de production standard, et il n’y a aucun contrôle des odeurs de carcasses en abattoir, souligne-t-il. Nous ne produisons pas de carcasses malodorantes grâce à des poids d’abattage moins élevés qu’en France (90-92 kg de carcasse), et à l’utilisation de génétiques maigres de type Piétrain NN. Par ailleurs, l’augmentation des vitesses de croissance grâce aux progrès de la génétique permet d’abattre les animaux avant leur maturité sexuelle. Nous avons baissé l’âge à l’abattage de 25 jours en quinze ans. » Chez Vall Companys, les porcs sont abattus à un âge compris entre 5 mois et demi et 6 mois, pour un poids maximum de 125 kg vif. Kiko Abenia prend à témoin la forte progression de la production espagnole, basée essentiellement sur les exportations, pour confirmer la qualité des carcasses. « Sans faire de tri entre les carcasses de mâles entiers et de femelles, nous vendons nos produits dans plus de cinquante pays. Au Japon, un pays très exigeant en termes de qualité de la viande, nous sommes passés de 500 à 11 000 tonnes par mois. »

Castration obligatoire pour le haut de gamme

En Espagne, le mâle entier ne peut pas cependant convenir à la production de charcuterie sèche de qualité destinée au marché intérieur. « On peut faire du jambon sec bas de gamme, dont la période de séchage est réduite à huit ou neuf mois. Mais la faible couverture de gras de ces jambons ne permet pas une durée de séchage plus longue. Pour les jambons haut de gamme, nous utilisons des lignées Duroc, dont la couverture de gras permet des durées de séchage deux fois plus importantes. » Vall Companys est l’une des entreprises majeures de la filière porcine espagnole, d’une taille sensiblement identique à Cooperl. En 2020, elle a dégagé un chiffre d’affaires de 2,2 milliards d’euros, pour une production essentiellement en intégration de 5 millions de porcs charcutiers.

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