La #FaimZéro commence dans notre assiette
La planétaire organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, la FAO, s’intéresse au contenu de nos assiettes, aux petites abeilles et à l’agriculture familiale. Objectif : gaspiller moins, produire mieux.
« Gaspillez moins », c’est le credo que la FAO a chanté durant les fêtes. « Faites votre possible pour parvenir à un monde #FaimZéro », a rappelé l’organisation pour l’alimentation sur son site le 27 décembre, pour secouer les esprits et estomacs en période de relâche.
On mange quoi ce soir ? Des restes
Qu’à cela ne tienne, les débuts d’année sont propices aux bonnes résolutions. Voici donc deux suggestions de la FAO : « terminez vos restes avant de cuisiner un nouveau plat » ou encore « permettez à vos invités de se servir eux-mêmes afin qu’ils puissent choisir la quantité de nourriture qu’ils désirent ». De nouvelles habitudes qui ne sont pas anodines si l’on considère que la lutte contre la faim passe par celle contre le gaspillage alimentaire. Une réalité une nouvelle fois pointée du doigt par l’organisation mondiale : chaque année « un tiers de l’ensemble des denrées alimentaires produites dans le monde est perdu ou gaspillé », soit 1,3 milliard de tonnes. La FAO précise encore que « la nourriture n’est pas la seule chose gaspillée », toutes les ressources, l’argent et la main d’œuvre qui ont servi à la produire sont également perdus.
Pour l’organisation mondiale, le combat contre la faim passe aussi par la préservation des modes de production. En 2019 va débuter, la «décennie des Nations Unies pour l'agriculture familiale». L’objectif est d’«attirer davantage l'attention sur ceux qui produisent plus de 80 % de la nourriture mondiale, mais qui, paradoxalement, sont souvent les plus vulnérables à la faim». L’organisation affirme que « plus de 90 % des 570 millions d'exploitations agricoles dans le monde sont gérées par un individu ou une famille et dépendent principalement du travail des membres de cette famille ».
Une journée des abeilles
Avant ça, en 2018, la FAO va aussi s’intéresser aux abeilles. Des actrices très importantes pour la production de denrées alimentaires. Sans abeilles, pas de pollinisation. Sans pollinisation, pas de fruits et pas de légumes. Un peu raccourci, bien sûr, mais si on veut faire simple, voilà le tableau. Conclusion : il faut sauver les abeilles ! La FAO a donc décidé que ces petits insectes allaient devenir une cause mondiale et va instaurer une journée des abeilles. La date choisie est le 20 mai, jour anniversaire du chercheur slovène Anton Janša « qui, au 18e siècle, fut le pionnier des techniques apicoles modernes et qui rendit hommage à l’abeille pour sa capacité à travailler dur tout en n’ayant besoin que de peu d'attention». Un modèle, là aussi, à préserver.