La choucroute d’Alsace reconnue au niveau européen
La choucroute d’Alsace est désormais officiellement reconnue et protégée par une IGP. Une nouvelle qui ravit les Chouvillois et les Chouvilloises.
Les Chouvillois et les Chouvilloises étaient à la fête ce week-end. Ces habitants de Krautergersheim, petite commune alsacienne, ont appris la semaine dernière une très bonne nouvelle : l’obtention, enfin, d’une IGP, pour la choucroute d’Alsace.
Il faut dire que Krautergersheim est la capitale du chou (Kraut, en allemand). Les champs cultivés autour de ce village du Bas-Rhin produisent environ 25 % de la choucroute nationale. Et 9 à 10 000 tonnes des 25 à 28 000 tonnes alsaciennes. A Krautergersheim, on produit même de l’électricité à partir des « jus » de chou fermenté retraités en station d’épuration. 75 % du biogaz obtenu par méthanisation est transformé en électricité et « revendu à Electricité de Strasbourg qui assure la distribution du courant aux habitants des environs », rapporte Le Parisien.
Dans toute l’Alsace, la reconnaissance au niveau européen était attendue depuis de nombreuses années. Cela fait pas moins de 20 ans que la filière y travaille. En janvier 2006, la spécialité régionale avait essuyé un refus de la Commission européenne. « Nicht », au motif que la choucroute est un plat cuisiné qui ne rentrait pas dans le champ d’application de la réglementation.
Il est vrai que la choucroute est une préparation alimentaire obtenue par fermentation lactique de feuilles de chou cabus découpées en lanières.
Mais les temps changent et à force de persévérance, les Alsaciens ont obtenu gain de cause. L’IGP sera remise officiellement par le commissaire européen Phil Hogan, ce 11 septembre. La consécration.