Communication positive
La bonne image de l’agriculture bretonne
L’association Agriculteurs de Bretagne a rendu public en mai les résultats de sa dernière étude d’image auprès des Bretons. Ils la considèrent globalement comme une agriculture de qualité, tout en réclamant qu’elle soit plus vertueuse et plus rémunératrice.
L’association Agriculteurs de Bretagne a rendu public en mai les résultats de sa dernière étude d’image auprès des Bretons. Ils la considèrent globalement comme une agriculture de qualité, tout en réclamant qu’elle soit plus vertueuse et plus rémunératrice.
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Fondée en 2012 pour mieux faire connaître l’agriculture aux Bretons, l’association Agriculteurs de Bretagne a construit ses actions de communication en fonction des résultats d’enquêtes d’opinion. Les résultats de la dernière en date ont été présentés au public, mardi 17 mai à Pontivy (Morbihan). Comme pour la précédente enquête réalisée en 2020, les 600 personnes interrogées fin mars 2022 dans les cinq départements de la Bretagne historique « ont une image positive et qualitative de l’agriculture bretonne ». Ils considèrent les agriculteurs comme « des passionnés attachés à leurs animaux et leurs terres », mais subissant des « conditions de travail difficiles » avec un niveau de « rémunération insuffisant ».
Pour cette nouvelle enquête, la cinquième depuis la création d’Agriculteurs de Bretagne - les précédentes ont été conduites en 2012, 2014, 2019 et 2020, l’association s’est rapprochée de Produit en Bretagne (470 entreprises adhérentes au total, principalement dans l’agroalimentaire). Au travers d’une commission commune, Agriculture et Société, elles ont questionné les Bretons sur leur perception de l’agriculture et de l’alimentation.
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Confiance dans l’agriculture
L’enquête s’est déroulée en deux phases. La première a réuni 140 personnes lors de dix rencontres, entre décembre 2021 et mars 2022. Ce public de jeunes et d’adultes avait parfois des avis négatifs envers l’agroalimentaire et la grande distribution, ainsi que les médias pointés du doigt pour l’image « exagérément négative » qu’ils donnent de l’agriculture et de l’alimentation. Dans sa seconde phase, un sondage dit quantitatif avec 30 questions à choix multiples a été adressé à 600 Bretons de plus de 18 ans résidant en milieu rural et urbain. Les mots qu’ils citent spontanément quand ils évoquent l’agriculture est, dans l’ordre, « qualité », « local », « bio » et « naturel ». Ce qui traduit bien « la confiance qu’ont les Bretons dans les agriculteurs » souligne la présidente d’Agriculteurs de Bretagne Dominique Gautier, éleveuse de porcs dans les Côtes d’Armor (lire encadré). Et ce malgré les critiques que ses 26 000 exploitations agricoles (35 600 chefs d’exploitation et 30 800 salariés équivalent temps plein) subissent régulièrement. Les sondés voient l’agriculture de leur région composée de fermes de taille familiale, majoritairement orientées élevage (55 % des réponses) et polyculture-élevage (43 %). Ils n’ont pas idée, en revanche, de la taille d’un élevage de porcs. Huit sondés sur dix pensent qu’il abrite moins de 300 porcs alors que sa taille moyenne est plutôt de 1 820 porcs, dit l’étude.
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Rémunération et prix sont incontournables
Les sondés ont parfaitement conscience, en revanche, de la puissance de l’agriculture bretonne, « qui doit nourrir toute la France » (72,5 % des réponses). Pour le futur, les sondés attendent de l’agriculture, dans l’ordre, qu’elle « rémunère correctement », qu’elle « respecte l’environnement », qu’elle « traite bien les animaux ». Le sans pesticides arrive en quatrième position, suivi des assertions selon lesquelles l’agriculture doit, demain, produire « moins mais mieux », avec des produits vendus « directement à la ferme ». Par contre, le bio n’arrive qu’en septième position. Sur la partie alimentation de l’étude, au-delà du fait que les consommateurs cherchent avant tout « la santé », « le goût » et « le plaisir » et qu’ils affichent leur confiance dans l’agroalimentaire de leur région, le prix reste le déterminant principal dans leur acte d’achat. Toute transformation de l’agriculture ne pourra donc se faire que dans le cadre d’un prix acceptable.
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