Kiwi : « Les piqûres de punaise diabolique ont peu d’impact sur la qualité d’Hayward »
Marie-José Sanz, co-présidente du Bureau interprofessionnel du kiwi (BIK), détaille les observation du BIK concernant les dégâts de punaise diabolique sur les cultures de kiwi.
Marie-José Sanz, co-présidente du Bureau interprofessionnel du kiwi (BIK), détaille les observation du BIK concernant les dégâts de punaise diabolique sur les cultures de kiwi.
« Pour l’instant, les conséquences de l’émergence de la punaise diabolique sur la qualité du kiwi vert à la récolte et en conservation sont faibles. Sauf très forte pression, les piqûres de la punaise ne se détectent pas sur l’épiderme du fruit, mais elles peuvent occasionner des lignifications visibles sur la chair du fruit, observables une fois l’épiderme pelé. La qualité gustative du fruit et sa capacité de conservation ne sont pour autant pas dégradées selon nos observations. Les risques de déclassement de kiwi Hayward liés à ce ravageur sont donc quasiment nuls en l’état des populations et des attaques répertoriées sur nos vergers.
Pour le kiwi jaune, les chutes de fruits suite à des piqûres peuvent être importantes, il convient de rester vigilant sur la perte de rendement occasionnée par ce ravageur. Nous avons encore beaucoup à apprendre sur ce ravageur émergent. Nous collaborons d’ailleurs au projet Polcka afin de mieux connaître le cycle de la punaise diabolique, identifier ses pics de ponte, rechercher des solutions alternatives. Nous envisageons de travailler l’année prochaine avec des parasitoïdes indigènes comme Trissolcus mitsukurii observé par l’ANPN dans le département du Lot. La piste de recherche la plus avancée est celle de la maturation ovarienne, avec comme objectif de pouvoir programmer des alertes de pics de ponte en fonction de la météo pour positionner les traitements au plus juste. »