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[ITAINNOV 2022] Ecoléo : un solvant biosourcé pour remplacer l’hexane
Terres Inovia présente son projet Ecoléo, retenu parmi les 12 nommés au concours ITAINNOV 2022 dans la catégorie environnement, biodiversité et climat. Reportage.
Terres Inovia présente son projet Ecoléo, retenu parmi les 12 nommés au concours ITAINNOV 2022 dans la catégorie environnement, biodiversité et climat. Reportage.
L’innovation Ecoléo proposée par Terres Inovia, institut technique de référence sur la culture du colza, en collaboration avec Saipol (groupe Avril), l’université d’Avignon et la société Pennakem, a été retenue parmi les 12 nommés au concours ITAINNOV 2022 (organisé par l’Acta-les Instituts techniques agricoles et l'Actia, le réseau des Instituts techniques agro-industriels (ITAI)).
« Ce projet est né il y a dix ans, avec l’idée de rechercher un solvant pour remplacer l’Hexane, qui est un déchet de la production d’essence. Il a une véritable toxicité avec des résidus dans les tourteaux et quelques traces dans les huiles », explique Patrick Carré, ingénieur spécialisé dans les procédés oléagineux et protéagineux chez Terres Innovia. Un stage a débouché sur une thèse pour mettre au point un solvant biosourcé. Ombeline Claux, doctorante à l’université d’Avignon au sein du laboratoire Green, explique travailler sur du dimethyldioxolane, un solvant biosourcé produit à partir de déchets de l’agriculture, comme des rafles de maïs ou des bagasses de canne à sucre. « Les études montrent que ce solvant n’est pas cancérigène, mutagène ni reprotoxique, ce qui est très important quand on veut mettre un solvant en contact avec des matières alimentaires », explique-t-elle.
Selon Norbert Patouillard, directeur commercial chez Pennakem Ecoxtract, son entreprise avait développé au départ ce solvant pour l’industrie pharmaceutique et des applications de synthèse. Il présente plusieurs avantages pour les industriels : « c’est un produit biosourcé, biodégradable et sain pour le consommateur », confie-t-il.
Une demande d’agrément est en cours auprès de l’Efsa, agence de sécurité alimentaire européenne, pour autoriser son contact avec des aliments.
« C’est un saut technologique important pour l’industrie », se projette Patrick Carré.