IFT
Le calcul de l'IFT
L'IFT en agriculture
L’indicateur de fréquence de traitements phytosanitaires (IFT) est un indicateur de suivi de l’utilisation des produits phytosanitaires en agriculture, (fongicides, herbicides, insecticides, acaricides….) à l’échelle de l’exploitation agricole ou d’un groupe d’exploitations. Ce type d'indicateur peut être utilisé pour différents types de cultures comme la vigne par exemple. Son principe : l’IFT comptabilise le nombre de doses de référence utilisées par hectare au cours d’une compagne culturale. Il s’agit du nombre moyen de doses de références appliquées à une culture pendant une campagne.
Il est utilisé dans le cadre de la mise en œuvre des politiques agricoles publiques, en particulier le plan Ecophyto et les mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC). L’IFT fait aussi partie des indicateurs entrant dans la certification Haute valeur environnementale (HVE) de niveau 3. Le réseau des fermes pilotes Dephy l’utilise pour évaluer les changements de pratiques agricoles. Comment se calcule l’IFT ? Pour chaque parcelle et chaque traitement réalisé, l’IFT se calcule suivant la formule suivante : IFT = dose appliquée / dose de référence x surface traitée / surface totale de la parcelle La dose de référence est une valeur fixe, indépendante des pratiques de l’agriculteur définie à partir des doses homologuées.
Si la dose est renseignée dans le cahier d’enregistrement des pratiques phytosanitaires, on retient la dose définie à la cible correspondante, c’est-à-dire la dose visée par le traitement pour chaque produit, culture et cible. Si la cible n’est pas renseignée, on retient la dose définie à la culture (pour chaque produit et culture traitée). Les doses de référence définies à la cible permettent d’obtenir un IFT plus précis. Elles sont à privilégier, note le ministère de l’Agriculture. Pour obtenir l’IFT à la parcelle, il faut additionner l’IFT de tous les traitements réalisés depuis la récolte précédente. Si les semences, bulbes et plants ont été traités, on ajoute 1 à l’IFT qu’il y ait 1 ou plusieurs produits appliqués et quelle que soit la dose.
Pour faire le bilan de l’IFT par exploitation, il faut additionner les IFT de chaque parcelle. Si la parcelle contient un mélange de cultures (par exemple blé dur et pois, ou encore colza et féverole), pour calculer l’IFT, l’agriculture peut sélectionner l’une des cultures du mélange (par exemple la culture prédominante telle que le colza) et faire les calculs sur cette base. L’IFT par culture pour différents traitements se calcule comme la moyenne des IFT des parcelles correspondantes à la culture pondérée par la surface de chaque parcelle. En agriculture biologique, les produits de biocontrôles disposant d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) sont pris en compte dans le calcul de l’IFT.
Seuls les produits de biocontrôle ne correspondant pas à des produits phytopharmaceutiques (ceux composés de macro-organisme par exemple) sortent du champ de calcul de l’IFT. L’IFT porte sur l’ensemble des produits phytopharmaceutiques, y compris ceux autorisés en agriculture biologique. Toutefois en pratique, les produits de biocontrôles d’une AMM intègrent le calcul de l’IFT de l’exploitation dans un premier temps afin de connaître l’usage phytosanitaire puis l’ensemble des produits de biocontrôles sont retirées de l’IFT d’exploitation. Comment améliorer son IFT ? En travaillant son IFT, l’agriculteur cherche à optimiser ses traitements dans une logique d’optimisation des rendements et de répondre aux attentes sociétales sur la préservation de l’environnement. Les exploitants peuvent comparer leurs IFT sur un territoire donné et identifier les marges d’amélioration dans l’utilisation des produits phytosanitaires.