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Souveraineté alimentaire : le plan protéines annoncé à la rentrée (Didier Guillaume)

L’annonce d’un plan visant à développer les protéines végétales se profile pour la rentrée, d'après les déclarations du ministre de l'Agriculture. Pour les producteurs, l’enjeu est de taille : doubler les surfaces en légumineuses. Pour le gouvernement, il permettrait l’autonomie alimentaire tant formulée ces derniers mois.

Didier Guillaume : "’il va falloir planter de la protéine végétale." © DR
Didier Guillaume : "’il va falloir planter de la protéine végétale."
© DR

Le plan protéines, atout du gouvernement pour permettre au pays d’assurer sa souveraineté alimentaire ? C’est en tout cas l’exemple cité par le ministre de l’Agriculture pour défendre le sujet, le 11 juin devant la commission du développement durable de l’Assemblée Nationale, puis le 18 juin dernier, sur Public Sénat. « Nous importons des tourteaux de soja d’Amérique qui sont OGM pour nourrir le bétail. Le Président de la République nous a demandé que nous ayons totalement la souveraineté sur les protéines végétales, c’est-à-dire qu’il va falloir planter de la protéine végétale afin d’être totalement autonome », a précisé le ministre.

Véritable arlésienne, les concertations de ce plan protéines ont été lancées en février 2019, avec des conclusions annoncées pour l’automne suivant mais jamais publiées. Le sujet a été relancé par Emmanuel Macron le 22 février dernier au Salon de l’Agriculture, qui a alors évoqué un financement hors PAC de 50 millions d’euros. Attendu au printemps dernier, sa sortie a été ensuite repoussée pour cause de confinement. Didier Guillaume avance aujourd’hui une présentation « à la rentrée », « en septembre octobre », dans le cadre d’une conférence européenne sur la souveraineté alimentaire.

Une annonce aussitôt saluée par la Fédération française des producteurs d’oléagineux (FOP) et la filière qui attendent « un grand Plan Protéines national qui donne à notre pays plus d’autonomie en matière de protéine végétale ». Pour Arnaud Rousseau, président de la FOP, l’annonce de cette conférence constitue « une excellente nouvelle pour toute la filière des huiles et protéines, et plus largement pour le monde agricole français et européen ». L’interprofession Terres Univia espère que ses propositions seront retenues. Elle vise le doublement de la production française de protéines végétales et des surfaces de légumineuses à l’horizon 2028.

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