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Traitements aériens
Pulvériser à tout moment avec une précision optimale

« Les pulvérisations aériennes gagnent en précision avec l´arrivée du guidage, de la modulation des volumes et du positionnement par les systèmes DGPS(1)», selon Dominique Aury, PDG de Giragri 17.


Quelles sont les techniques utilisées pour pulvériser les liquides en applications aériennes ?
Dominique Aury - Les traitements avec une rampe et des buses traditionnelles à turbulences, à jet pinceau, à injection d´air. présentes sur les pulvérisateurs terrestres permettent l´application de fongicides et d´insecticides à 20 et jusqu´à 60 litres par hectare. Des insecticides se pulvérisent en ultra bas volume, par des buses centrifuges de type « Micronair », à 2 et jusqu´à 15 l/ha. Avec cette dernière technique, le pilote peut adapter le diamètre des gouttes pour contrôler la dérive, tout en respectant la dose souhaitée par hectare, juste en faisant varier la vitesse de rotation de la cage de la buse. C´est d´ailleurs la technique la plus utilisée, notamment pour l´application des insecticides. La buse à jets projetés nécessite une baisse de la pression pour augmenter le diamètre des gouttes, ce qui influence en même temps la dose.
Pour le PDG. de Giragri 17 « la gestion de la dose, le guidage et la traçabilité fournis par le système DGPS améliorent la qualité des pulvérisations ». ©J.-J. Bteau

Quels sont les moyens pour s´assurer d´une répartition homogène du produit ?
D. A. - Le système de régulation du débit proportionnel à l´avancement et le dispositif de guidage de Trimble sont compatibles avec les buses rotatives. Ainsi, la régulation du débit est directement liée à la vitesse de traitement. En revanche, les buses à jets projetés nécessitent de respecter une plage limitée de vitesses, en fonction du débit de la buse utilisée.
Le système GPS embarqué dans l´hélicoptère, Trimflight 3, permet la préparation des chantiers sur cartes ou orthophotos numériques. Il facilite le repérage des parcelles par le pilote et évite les erreurs. Les distances entre deux passages sont précises grâce à la barre de guidage. La dose souhaitée se module seule en fonction de la vitesse. L´enregistrement des passages et de tous les paramètres, tels que le débit, les vitesses, les surfaces, les quantités appliquées. mais aussi le report sur la carte a posteriori, permettent une traçabilité de la qualité du travail. Cet équipement DGPS pour des applications aériennes précises est présente sur trois de mes cinq appareils. J´envisage d´équiper les deux derniers appareils mais chaque ensemble coûte 20 000 euros HT, ce qui freine l´investissement.
La buse centrifuge dispose d´une cage rotative qui brise le flux de bouillie en fines gouttes dont le diamètre peut être contrôlé. ©Giragri 17

Quel est le coût moyen d´un ha traité en grandes cultures, application et matière active comprises ?
D. A. Le prix de revient évolue selon le rendement horaire du chantier. A titre d´exemple, un hélicoptère Bell 47 G2 peut traiter en moyenne 10 ha de vignes en fortes pentes par heure à 50 l/ha et jusqu´à près de 100 ha/heure en très grande parcelle en ultra bas volume à 3 l/ha pour du maïs ou de la forêt, par exemple.
La surface totale du chantier a aussi une importance pour le calcul du prix. Le prix de l´application peut donc varier de 1 à 10 ! Il est donc difficile de donner des chiffres précis ici. Par exemple, 14 euros/ha pour un traitement en ultra bas volume sur un grand parcellaire et 85 euros/ha pour un traitement sur vigne à 50 l/ha.

(1) DGPS : Differential Global Positionning System (système de positionnement global avec correction différentielle).

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