Aller au contenu principal

Live : retour sur la manifestation des agriculteurs à Paris

Plus de 2500 agriculteurs et plus de 500 tracteurs ont défilé ce 8 février à Paris pour manifester leur colère contre le gouvernement. Retour en images sur la journée.

Tracteurs sur l'esplanade des Invalides
© Augustin Cortreuil

[15h45]

Les tracteurs quittent les Invalides

Dans le calme, les tracteurs ont commencé à quitter l’esplanade des Invalides en direction du quai d’Orsay. Selon le parcours autorisé par la préfecture de Police de Paris, les tracteurs doivent ensuite cheminer pour rejoindre le boulevard périphérique au niveau du quai d’Issy.

C’est l’heure des bilans du côté des syndicats agricoles qui se félicitent d’une « belle mobilisation » ayant rassemblé plus de 600 tracteurs et plus de 2500 agriculteurs.

Voir tous nos articles sur les néonicotinoïdes

[15h26]

Promesses d'indemnisation en cas de jaunisse sur la betterave

Selon Franck Sander, président du CGB (confédération générale des betteraviers), lors de l'entrevue avec la délégation d'agricultrices et agriculteurs, le ministre Marc Fesneau a promis que les betteraviers recevraient une « indemnisation totale » en cas de perte de rendements due à la jaunisse, rapporte l'AFP citant le discours en tribune du représentant syndical.

« Les betteraviers seront aidés au prorata des pertes avec comme référence d’indemnisation les années 2017, 2018 et 2019 », précise Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, à nos confrères d'Agra presse. 

[14h09]

Marc Fesneau rencontrera la filière betterave jeudi 9 février

Marc Fesneau a reçu ce matin à 9h une délégation d’agricultrices et d’agriculteurs issus de la manifestation, selon un communiqué du ministère diffusé sur le site agriculture.gouv.fr.

Le ministre a affirmé à la délégation que « l’enjeu de la souveraineté alimentaire est plus que jamais au cœur des préoccupations des filières et du gouvernement ». Le communiqué du ministère annonce par ailleurs que Marc Fesneau réunira la filière betterave jeudi 9 février pour « présenter un plan d’actions et de soutien en réponse à la décision de la Cour de justice de l’Union européenne ». « Ces solutions seront mises en œuvre avec rapidité et détermination, afin d’assurer de la visibilité à l’ensemble des acteurs de cette filière stratégique pour notre souveraineté alimentaire » assure le ministère de l’Agriculture.

[13h49]

Néonicotinoïdes : Hugo Clément accuse un confrère de contre-vérités

Alors que des agriculteurs manifestent à Paris suite à l’interdiction des néonicotinoïdes pour les semences de betteraves, le « journaliste militant » Hugo Clément a accusé ce matin sur France Inter Guillaume Roquette, le directeur de la rédaction du Figaro Magazine, d’avoir dit des contre-vérités scientifiques la veille sur la même chaîne de radio.

Son confrère avait notamment souligné à propos des dangers des néonicotinoïdes pour les abeilles que « la réalité est un peu plus nuancée que cela, ne serait-ce que parce que les betteraves sont toujours récoltées avant d’être en fleur (c’est la raison pour laquelle il n’existe pas de miel de betterave) ».

Après avoir interrogé Vincent Bretagnolles, biologiste, Jean-Marc Bonmatin, toxicologue et Philippe Grandcolas, écologues, tous trois travaillant au CNRS, Hugo Clément accuse Guillaume Roquette de reprendre les arguments des lobbies phytopharmaceutiques assurant : « les néonicotinoïdes, ultratoxiques pour les abeilles, se diffusent dans le sol et dans l’eau et restent pendant plusieurs années ».

 

[12h11]

Discours des représentants syndicaux contre le ministère de l’Agriculture

2500 à 3000 agriculteurs et 500 à 600 tracteurs venus de 30 départements sont réunis sur l’esplanade des Invalides, selon les syndicats agricoles.

Les représentants syndicaux agricoles prennent désormais la parole au nom des différentes filières qui ont rejoint la manifestation, place des Invalides, un lieu symbolique rappellent-ils. La cathédrale Saint-Louis des Invalides abrite le tombeau de Napoléon premier qui a lancé la culture de la betterave en France il y a plus de 200 ans.

Tour à tour les représentants de filières touchées par la suppression de produits phytosanitaires (betteraves, mais aussi pommes de terre, endives, cerises…) expriment leurs craintes de voir leurs productions disparaître.

Lors de son discours Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, rebaptise le ministère de l’agriculture « ministère de la décroissance et de la dépendance alimentaire ».

Discours des représentants de la FNSEA devant les Invalides

 

[11h25]

Rassemblement des tracteurs sur l'esplanade

Les agriculteurs prennent place sur l’esplanade des Invalides, où les tracteurs arrivent en masse. « Pas d’interdiction sans solutions » : le slogan se retrouve un peu partout sur les banderoles, pancartes et tracteurs. Les messages sont aussi politiques et interpellent principalement Emmanuel Macron. 

 

tracteurs aux Invalides

[10h43]

Des centaines de tracteurs convergent vers les Invalides

« Macron menteur oui aux NNI oui au sucre France », « Macron liquide l’agriculture » ou encore « Fesneau fait ton boulot », tels sont les messages qui fleurissent sur les centaines de tracteurs qui convergent en ce moment vers les Invalides, à Paris.

tracteur à Paris


De très nombreux agriculteurs provenant majoritairement du bassin parisien mais aussi de Normandie par exemple expriment leur ras-le-bol des normes dans les rues de Paris. Dans le cortège des centaines de tracteurs, mais aussi cette arracheuse de betteraves plus que symbolique.

Arracheuse de betterave à Paris


« On en a ras-le-bol des normes, des distorsions de concurrence, nous voulons montrer au grand public qu’il faut protéger la souveraineté alimentaire » exprime cet agriculteur du Vexin venu manifester de 8 février à Paris.

 

[10h]

Défilé de tracteurs rue de Vaugirard

Des centaines de tracteurs défilent désormais rue de Vaugirard en direction des Invalides à Paris.

Sur le lieu d'arrivée de la manifestation, pancartes et estrades attendent l'arrivée des tracteurs.


[9h01]

Les premiers agriculteurs arrivent porte de Versailles

Alors que les tracteurs arrivent maintenant de plus en plus nombreux dans la capitale, porte de Versailles. Au bout du parcours aux Invalides, des représentants syndicaux installent estrades et banderoles avec les mots d’ordre « pas d’interdictions sans solutions » ou encore « n’importons pas l’agriculture dont nous ne voulons pas ! » ou encore « colza canadien importé » « sucre brésilien importé ».

tracteurs porte de Versailles à Paris
Tracteurs devant le parc des exposition porte de Versailles



[8h18]

387 km de bouchons, des tracteurs sur le périphérique parisien

Les premiers tracteurs arrivent désormais à Paris alors que Sytadin.fr annonce déjà 387 km de bouchons sur l’Ile-de-France, un chiffre exceptionnel pour cette heure-ci.

Les chaînes d’information en continu et radios suivent le mouvement.

La difficulté pour les agriculteurs et représentants professionnels agricoles : expliquer en quoi l’arrêt des néonicotinoïdes pose problème pour leur production. Plusieurs agriculteurs s'y essaient sur les réseaux sociaux.

[7h19]

Convois de tracteurs sur l'autoroute en direction de la capitale

A 7h19, 176 km de bouchon sont déjà enregistrés en région parisienne. Le site sytadin.fr informe les automobilistes parisiens : des convois de tracteurs sont actuellement présents sur l’A3 vers Bagnolet, l’A13 à Rocquencourt et la N104 intérieure (en direction de l’A6). Les voies de droite sont neutralisées, et la circulation s’effectue à minima sur une ou deux voies de gauche.

Au dernier pointage, près de 500 tracteurs et plus de 2000 agriculteurs sont attendus ce mercredi 8 février à Paris à l’appel dans un premier temps de la FNSEA du Grand Bassin Parisien, des JA du Grand Bassin Parisien et de la CGB. La FNSEA a rejoint le mouvement ainsi que de nombreuses associations spécialisées : FNPF, UNPT, AGPB, AGPM, FOP, APEF AOP.
 


Les convois de tracteurs venant de l'Est et de l'Ouest Ile-de-France doivent se rejoindre Porte de Versailles à 8h, pour ensuite se diriger vers l'Esplanade des Invalides, où l'ensemble du convoi achèvera de converger et de se positionner vers 10h.


L'arrêt des néonicotinoïdes comme déclencheur

La dernière grosse mobilisation des agriculteurs dans la capitale remonte au 27 novembre 2019. Le déclencheur de cette manifestation : la décision du gouvernement le 23 janvier  de renoncer à autoriser les insecticides néonicotinoïdes pour la culture de la  betterave sucrière, à la suite d'une décision de la Cour de justice de l'Union européenne estimant illégale toute dérogation.

Mais d’autres messages seront relayés dans les cortèges pour dénoncer la hausse des coûts de production, des contraintes réglementaires ou encore la pression de la grande distribution.

Sur les réseaux sociaux, agriculteurs et syndicats relaient déjà la mobilisation.

Les plus lus

<em class="placeholder">Mathieu Beaudouin est agriculteur à Évry-Grégy-sur-Yerre, en Seine-et-Marne.</em>
Mauvaises récoltes 2024 : « On rogne sur notre rémunération et sur l’entretien du matériel, faute de trésorerie suffisante »
Mathieu Beaudouin est agriculteur à Évry-Grégy-sur-Yerre, en Seine-et-Marne. Il témoigne de ses difficultés depuis un an liées…
<em class="placeholder">Agriculture. Semis de blé. tracteur et outil de travail du sol à l&#039;avant. agriculteur dans la cabine. implantation des céréales. lit de semences. semoir Lemken. ...</em>
Semis tardif de céréales : cinq points clés pour en tirer le meilleur parti

Avec une météo annoncée sans pluie de façon durable, un semis tardif de blés et d'orges dans de bonnes conditions de ressuyage…

[VIDÉO] Dégâts de grand gibier : une clôture bien installée pour protéger le maïs des sangliers

Agriculteur à Saint Fuscien dans la Somme, Valère Ricard a pu recourir aux services de la fédération des chasseurs de son…

<em class="placeholder">Bord de champ inondé après un excès de pluie en bordure d&#039;un champ de céréales. Avril 2024 dans le nord de l&#039;Eure-et-Loir</em>
Difficultés de trésorerie : quelles sont les mesures existantes pour faire face ?

Les mauvaises récoltes pèsent sur les trésoreries. Des mesures ont été annoncées par l’État alors que la MSA, les banques et…

Pierre Devaire, agriculteur en Charente, dans une parcelle.p
Récoltes 2024 : « une campagne traumatisante » pour les céréaliers du Poitou-Charentes

L’heure est au bilan chez les producteurs de céréales, au terme d’une campagne 2024 qui fut difficile du début à la fin. Les…

<em class="placeholder">Moisson du Colza dans les plaines cerealieres de la Marne. Agriculteur moissonnant sa parcelle de Colza avec une moissonneuse bateuse Claas 740 Lexion.  Livraison du Colza a ...</em>
Prix du blé et du colza 2024 : quand vendre votre récolte ?

L’embellie du prix du colza depuis quelques semaines offre quelques opportunités aux producteurs de grandes cultures. C’est…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures