Maladies du blé et biocontrôle : « J’utilise du soufre en premier traitement depuis quatre ans »
L'utilisation contre la septoriose sur blé d'un produit de biocontrôle comme le soufre participe à la recherche de réduction des fongicides chimiques par Erwann Fagot, polyculteur-éleveur à Bodilis (Finistère).
L'utilisation contre la septoriose sur blé d'un produit de biocontrôle comme le soufre participe à la recherche de réduction des fongicides chimiques par Erwann Fagot, polyculteur-éleveur à Bodilis (Finistère).
« Notre exploitation fait partie du réseau de fermes 30 000 Dephy Écophyto avec un objectif de réduction des IFT de 20 % en cinq ans. Depuis quatre ans, j’ai recours au produit de biocontrôle Héliosoufre contre les maladies du blé, qui participe à cette recherche de réduction d’IFT. En 2022, je l’ai utilisé le 11 avril en premier traitement au stade 2 nœuds à 3 litres à l'hectare associé au pack fongicide Keynote + Chamane. Le second traitement effectué le 2 juin à floraison se composait du produit Sunorg Pro (0,9 l/ha) associé à l’adjuvant Sticman (0,1 l/ha).
Le programme de traitements contre les maladies a coûté 80 euros par hectare, dont 14 euros pour le seul Héliosoufre. Cette spécialité est efficace. Mais elle a l’inconvénient de sentir très fort à l’application, ce qui peut causer des désagréments pour les habitants proches des parcelles traitées. J’utilise un autre produit de biocontrôle à base de phosphonate de potassium contre le mildiou sur mes pommes de terre. Je n’envisage pas pour le moment de l’utiliser sur le blé tendre.
Je reste très vigilant sur la lutte contre les maladies, car la récolte de blé est utilisée pour l’alimentation de notre élevage porcin. La qualité sanitaire des grains de blé doit être irréprochable, notamment vis-à-vis de la fusariose des épis. Contre les maladies, j’ai choisi la variété de blé Chevignon pour sa précocité et sa bonne tolérance aux pathogènes. En outre, mon passage en non-labour se traduit par une amélioration de la vie du sol qui, à mon sens, permet aux cultures d’être en meilleure santé pour pouvoir réduire l’usage de phyto. »