Aller au contenu principal

L’EBE des exploitations agricoles françaises en baisse de 25 % en 2023

En 2023, l’excédent brut d’exploitation des exploitations agricoles a reculé de 25 % après deux années en hausse, selon un rapport de l’Insee publié le 12 décembre. Cette baisse de résultat économique touche la quasi-totalité des filières agricoles. 

Vigneron contrôlant sa trésorerie en espèces et effectuant un paiement par cheque.
». L’Agreste explique la diminution de 2023 par un « contexte de baisse des prix marquée pour de nombreuses productions végétales » combiné à des charges toujours en hausse.
© Gutner

À l’occasion de la Commission des comptes de l’agriculture du 12 décembre, a été publié un rapport sur l’activité économique moyenne des exploitations agricoles françaises, par le service de la statistique et de la prospective du ministère de l’Agriculture (Agreste). Par rapport à 2022, le rapport met en évidence que l’excédent brut d’exploitation (EBE) par actif non salarié des exploitations agricoles est en baisse de 25,7 % pour l’année 2023. Il s’établit en moyenne à 66 450 € par équivalent temps plein non salarié. L’EBE des exploitations agricoles avait augmenté en 2021 avant d’atteindre un pic en 2022, « le plus haut niveau observé depuis 1990 ». L’Agreste explique la diminution de 2023 par un « contexte de baisse des prix marquée pour de nombreuses productions végétales » combiné à des charges toujours en hausse. Malgré cette baisse, l’EBE de 2023 pour les exploitations agricoles reste au-dessus du niveau moyen 2018-2020.  

Lire aussi : Comment le revenu agricole a évolué en France en 2023 ?

Quels résultats économiques selon les filières agricoles ? 

D’après le rapport d’Agreste, la quasi-totalité des filières agricoles françaises ont vu leur EBE diminuer en 2023, de façon plus ou moins marquée. 

  • En grandes cultures : EBE à 40 570 €, soit -58,8 % par rapport à 2022.
  • En viticulture : EBE à 84 140 €, soit -24,8 % par rapport à 2022.
  • En élevage bovins lait et viande : EBE à 45 940 €, soit -9,6 % par rapport à 2022.
  • Pour la filière porcine : EBE à 157 750 €, soit -9,8 % par rapport à 2022.
  • Pour les productions avicoles : EBE à 93 830 €, soit -12,1 % par rapport à 2022.

L’EBE est calculé à partir de la valeur de la production de l’année (vendue ou stockée), en ajoutant les subventions, et en retirant les consommations intermédiaires et charges courantes (salaires, impôts fonciers, fermages…).

Lire aussi : Pourquoi les agriculteurs ont un EBE supérieur aux autres indépendants

Les plus lus

    Pulvérisateur dans un champ
Traitements phytos en prestation de service sans agrément : « Cette pratique illicite progresse », dénoncent les ETA

La Fédération nationale des entrepreneurs des territoires (FNEDT) alerte dans un communiqué sur la réalisation de prestations…

 Agriculteur effectuant des tâches administratives dans son bureau.
Déclaration d’impôt 2025 sur les revenus 2024 des agriculteurs : check-list pour ne passer à côté d’aucun avantage 

L’heure a sonné pour les agriculteurs de faire leur déclaration d’impôt relative aux revenus 2024. Pour n'oublier aucun…

Agriculteur consultant une de ses parcelles sur Telepac sur Geoportail
Telepac 2025 : quels calendriers pour vos déclarations PAC, vos obligations et vos paiements ?

La campagne annuelle 2025 de télédéclaration des aides surfaces de la PAC est ouverte depuis le 1er avril. Retour…

vaches dans un champ
Catastrophes climatiques et sanitaires : la Région Nouvelle-Aquitaine débloque une aide d’urgence de 15 millions d’euros pour ses agriculteurs

La Région Nouvelle-Aquitaine a lancé début avril « Restaure », un dispositif d’aide exceptionnelle destiné aux…

un tracteur traite un champ avec des pesticides
Pesticides, Anses : que pensent les Français de la proposition de loi Duplomb visant à lever les contraintes au métier d’agriculteur ?

La proposition de loi Duplomb qui vise à lever les contraintes au métier d’agriculteur a été adoptée au Sénat et pourrait être…

  Jean-Luc Demarty
« La seule manière de faire reculer Trump, c’est d’accentuer les effets négatifs de sa politique sur le sol américain »

Pour Reussir.fr, Jean-Luc Demarty, ancien directeur général de l’Agriculture (de 2005 à 2010) et du Commerce extérieur (de…

Publicité