Prestations de services
Le traitement des biodéchets, une opportunité pour les agriculteurs
Le renforcement de la réglementation va obliger les producteurs de biodéchets de se tourner vers le compostage ou la méthanisation, services que le monde agricole peut en partie prendre en charge.
L’évolution de la réglementation va favoriser le développement des composteurs et les méthaniseurs dans les années à venir. En effet, un décret et un arrêté (1) imposent aux producteurs de déchets organiques de privilégier la valorisation matière de leurs déchets, plutôt que la mise en décharge ou l’incinération. « En 2012, ne sont concernés que les gros producteurs de biodéchets, comme les chaînes de restauration ou les hypermarchés. Puis, chaque année jusqu’à 2016, de plus en plus de producteurs seront concernés, notamment les collectivités », précise Solène Dumont, de Trame et animatrice de l’association Agriculteurs composteurs de France. « Cela représente une opportunité pour les agriculteurs composteurs et méthaniseurs, mais nous appelons les agriculteurs à la vigilance quant à la qualité des déchets à traiter et celle du process de traitement. »
Pas de concession sur la qualité
La question de la qualité est cruciale pour l’agriculture, car les engrais et les amendements issus de ces procédés retournent in fine sur les sols agricoles. « Si jamais il y a un cas de contamination des sols à cause d’un mauvais produit et qu’il fait l’objet d’une couverture médiatique, c’est toute la filière qui sera en crise », prévient Solène Dumont. Pour se couvrir, l’agriculteur qui exploite une unité de traitement (compostage ou méthanisation) doit en maîtriser le processus. Deux possibilités s’offrent à lui : être très vigilant sur le contrat qui le lie aux prestataires de service ou aux collecteurs pour récupérer les biodéchets, ou contrôler toute la filière, de la collecte à l’épandage, comme Agrivalor. C.P. (1) Décret n° 2011-828 et arrêté du 12/07/2011