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HVE : nouveau cahier des charges, mais quelle valorisation ?

La parution des textes officiels entérine le durcissement des exigences de la HVE. Le problème de la valorisation de ces efforts reste entier, malgré le coup de pouce de l'écorégime.

Le passage à la HVE permet d'améliorer l'impact environnemental des pratiques en grandes cultures, mais sans retour économique significatif.
Le passage à la HVE permet d'améliorer l'impact environnemental des pratiques en grandes cultures, mais sans retour économique significatif.
© X. Delbecque

La HVE nouvelle est arrivée : les textes officiels réformant le cahier des charges de la haute valeur environnementale ont paru le 18 novembre, le lendemain du beaujolais nouveau. Mal de crâne en perspective ? Ce qui est certain, c’est que le niveau d’exigence s’en trouve renforcé, en particulier sur les phytos et sur la fertilisation.

Le durcissement des règles de la HVE est en partie la conséquence de son intégration dans la PAC 2023. Dans la déclinaison française de la politique agricole commune, la HVE sera en effet un moyen d’accès au niveau supérieur de l’écorégime. Ce choix avait été contesté par des associations et par les défenseurs du bio, qui jugeaient que la HVE ne garantissait pas une démarche de progrès suffisante. D’où une accélération de la révision du cahier des charges, qui était déjà sur la table.

En grandes cultures, il est faux de dire que la HVE est une simple formalité. De nombreux agriculteurs peuvent témoigner des changements de pratiques mis en œuvre pour obtenir les 10 points des volets phyto et biodiversité. L’effort réel à fournir sur la réduction d’IFT a été confirmé par l’enquête de deux cabinets indépendants commandée par l’Office français de la biodiversité, peu suspect de complaisance environnementale.

Rémunération inexistante de la HVE en grandes cultures

Les producteurs de grandes cultures devront donc accroître leurs efforts pour arborer le logo HVE. Mais pour quelle valorisation ? La démarche environnementale, qui s’applique à l’ensemble de l’exploitation, donne très rarement lieu à une reconnaissance sonnante et trébuchante.

Tant d’efforts pour rien ? Non, puisque cela permet d’améliorer l’impact environnemental de son exploitation. Il serait toutefois regrettable que la HVE devienne un ticket d’entrée obligatoire pour accéder au marché, sans garantir une juste rémunération du travail des producteurs.

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