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Fertilisation azotée : quelle date pour le premier apport d’azote en zones vulnérables en 2025 ?

Les 7èmes programmes d'actions régionaux contre la pollution par les nitrates sont entrés en vigueur partout en France, avec leurs lots de changements et de nouveautés. 15 janvier, 31 janvier, 15 février… : quelles sont les dates autorisées pour le premier apport d’azote sur grandes cultures par type de fertilisants ? Une anticipation de 15 jours est désormais possible dans certaines situations.

<em class="placeholder">Tracteur épandant de l&#039;azote dans une parcelle de blé.</em>
Les calendriers d'interdiction d'épandage comportent des adaptations régionales pour tenir compte des conditions pédo-climatiques.
© S.Leitenberger

Tous les exploitants agricoles ayant au moins un îlot cultural situé en zone vulnérable sont concernés par le calendrier des interdictions d’épandage d’engrais azotés, organiques et minéraux. Celui-ci détermine, par type de produit et par culture, la date à partir de laquelle l'agriculteur peut, si les facteurs agronomiques le requièrent et les conditions pédo-climatiques le permettent, réaliser le premier apport d'azote de l'année. 

Le calendrier qui s'applique aujourd'hui est celui inscrit dans les 7èmes programmes d'actions régionaux (PAR7), déclinaisons du 7ème programme d’actions national (PAN7). Une des nouveautés est qu'il est désormais possible d’anticiper jusqu’à quinze jours le premier d’apport d’azote en sortie d’hiver, en fonction des situations agro-pédologiques locales.

Interdiction entre le 15 décembre et le 15 janvier pour les produits qui entrainent une faim d'azote

Le nouveau type 0 correspond à des produits organiques à C/N très élevé (supérieur à 20) contenant de l’azote organique stable et très peu d’azote minéral. Il s’agit des boues de papeterie, des composts de déchets verts jeunes et ligneux et des marcs de raisins frais. Leur épandage est interdit sur grandes cultures entre le 15 décembre et le 15 janvier, à l’exception des couverts d’interculture où l’épandage est possible à partir de 4 semaines après leur implantation et jusqu’à 20 jours avant leur destruction.

Autorisation d'épandage à partir du 15 janvier pour les fertilisants à minéralisation lente

Les produits de type I, fertilisants azotés à C/N élevé (supérieur à 8), sont désormais divisés en deux catégories. Le type I. a regroupe les produits à minéralisation d’azote très lente, fumiers compacts et composts d’effluents d’élevage (sauf compost de fumiers de volailles), composts matures de déchets verts ou d’ordures ménagères… Le type I. b regroupe, lui, les produits à minéralisation lente à savoir les déjections animales avec litière (sauf fumiers de volaille), les composts issus du traitement des eaux, les composts de biodéchets. Dans les deux cas, sur la culture annuelle principale, mais aussi désormais sur les couverts d’interculture longue, leur épandage est interdit du 15 novembre au 15 janvier.

Interdiction jusqu’au 31 janvier pour les produits à minéralisation rapide 

Cela concerne le type II qui correspond aux fumiers de volailles, déjections animales sans litière (lisiers), eaux résiduaires, digestats bruts de méthanisation et à certains produits homologués ou normés d’origine organique. Leur épandage est interdit du 1er octobre (15 octobre sur colza) au 31 janvier, sauf dans les régions PACA et Occitanie et dans certains départements de Nouvelle-Aquitaine (Dordogne, Gironde, Landes, Lot-et-Garonne et Pyrénées-Atlantiques), où la date de fin d’interdiction est le 15 janvier. En Bretagne, sur maïs, l’interdiction court jusqu’au 1er mars. Sur couverts d’interculture longue, les épandages de ces fertilisants sont désormais interdits du 15 octobre au 31 janvier (dérogations possibles dans certains cas).

Des adaptations selon les régions pour les fertilisants azotés de synthèse

La date du 31 janvier concerne aussi les fertilisants azotés minéraux et uréiques de synthèse (type III) sur cultures d’automne, mais avec de nombreuses adaptations selon les régions. En PACA et Occitanie et dans les départements de Nouvelle-Aquitaine cités précédemment, la date de fin de d’interdiction est le 15 janvier. Dans les Hauts-de-France, la période d’interdiction court jusqu’au 15 février sur orge d’hiver, escourgeon et lin d’hiver. 

La période d’interdiction s’étend jusqu’au 15 février, en culture de printemps si elle n’est pas suivie d’une culture d’automne implantée la même année. En Bretagne, l'interdiction court désormais sur maïs jusqu’au 15 mars. Enfin, sur culture irriguée l’apport de fertilisants azotés de type III est autorisé jusqu’au 15 juillet (sur maïs irrigué, jusqu’au stade du brunissement des soies).

Un dispositif de flexibilité agro-météorologique dans certaines situations

Le PAN7 a introduit la possibilité d’anticiper jusqu’à quinze jours les épandages en sortie d’hiver par rapport à la date réglementaire définie dans les PAR, dans certaines zones, pour certaines occupations du sol et certains types de fertilisants. Cette disposition sera activée annuellement, en fonction d’indicateurs agro-météorologiques, et concerne uniquement les épandages d’engrais de type II sur culture d’automne et sur maïs et les épandages d’engrais de type III sur colza.

À titre d’exemple, en Nouvelle-Aquitaine, cette possibilité est ouverte (si les conditions le justifie) dans les départements 16, 17, 19, 23, 79, 86, et 87, sur cultures d’hiver et colza, pour la reprise des épandages de fertilisants de type II, pour les exploitations ayant des activités d’élevages, et sur colza, pour la reprise des épandages de fertilisants de type III, sous réserve de l’observation de la reprise végétative. Elle est aussi ouverte en zone vulnérable ouest, pour l’épandage de fertilisants de type II sur maïs précédé par un couvert végétal d’interculture.

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