Zéro résidu de pesticides : quelle offre fruits et légumes pour demain?
L'offre de produits ZRP est de plus en plus transversale, s'est réjouit le Collectif Nouveaux Champs à l'occasion du bilan 2022. Les surgelés qui ont fait une percée significative cette année. Les fruits et légumes frais restent le cœur de l'offre ZRP mais des déficits existent dans certaines espèces.
L'offre de produits ZRP est de plus en plus transversale, s'est réjouit le Collectif Nouveaux Champs à l'occasion du bilan 2022. Les surgelés qui ont fait une percée significative cette année. Les fruits et légumes frais restent le cœur de l'offre ZRP mais des déficits existent dans certaines espèces.
Depuis sa naissance, le label ZRP c’est 153 millions d’unités de vente consommateur commercialisées, dont 37 millions rien qu’en 2022. Et en valeur, le label n’est pas non plus en reste : 226 M€ en cumul, dont 57 M€ en 2022 (+9 % entre 2021 et 2022). En tonnage, 2022 est en progression de +20 % (+25 000 t).
Mais il convient de préciser que ces chiffres ne sont pas à périmètre constant. A sa naissance en 2018, le label ZRP ne concernait que les fruits et légumes frais. Depuis, l’offre ZRP s’est élargie pour inclure la transformation et l’épicerie. Et c’est justement cette nouvelle offre, en particulier les surgelés et le vin, qui n’existaient pas il y a 4 ans, qui a tiré la croissance en 2022.
En termes de produits toutes catégories, la tomate reste en tête (44 % de parts de marché en volume), suivi par la carotte en troisième position (10 %) tandis que la filière surgelé fait une belle apparition en deuxième place (18 %), « une percée significative pour sa première année d’existence », a souligné Gilles Bertrandias, président du Collectif Nouveaux Champs, lors de la conférence de presse de bilan le 22 février.
Belle percée de la catégorie Surgelés
Les fruits et légumes frais restent la catégorie phare de ZRP, avec 87 % du chiffre d’affaires, dont la tomate (55 % des fruits et légumes frais) et l’oignon (14 %) sont le fer de lance.
Les liquides (3 % du chiffre d’affaires), en forte progression, sont dominés par les vins (80 %). Les jus de fruits ne représentent que 20 % du chiffre d’affaires. L’épicerie (8 références actives de pâtes) et les fruits secs (7 références actives en pruneaux et noix ne représentent que 1 % et 3 % respectivement du chiffre d’affaires.
C’est la catégorie du surgelé, nouveauté sur le marché, qui est à noter. Avec six références actives (petits pois, carottes rondelles, choux-fleurs, épinard hachés, garden peas, haricots romano), elle représente déjà 6 % du chiffre d’affaires.
Encore un potentiel de recrutement de consommateurs sur les filières matures
Gilles Bertrandias reconnait que la croissance des volumes observée en 2022 (+20 %) est surtout liée à la percée du surgelé. « En fruits et légumes frais, nous sommes plutôt stable en fruits, et en hausse en légumes, avec la même incidence sur les tendances en valeur. » Pour autant, le potentiel de développement sur les fruits et légumes frais est encore « très important pour nous ». Il donne en exemple la tomate, qui a encore progressé de +10 % en 2022. « Les filières les plus matures, la tomate, ont encore progressé en 2022 et on reste mobilisés et optimistes à ouvrir de nouveaux créneaux et recruter de nouveaux consommateurs sur ces filières. »
Un déficit de l’offre ZRP sur les produits d’hiver… et sur la fraise
Interrogé sur le sujet, le Collectif admet un déficit sur l’offre fruits et légumes d’hiver, en particulier sur la pomme et la pomme de terre, deux poids lourds du rayon. Gilles Bertrandias explique ces déficits par diverses raisons : « En pomme par exemple, l’offre est supérieure à ce que demande le marché. En outre, l’offre ZRP est une offre emballée, un segment tout petit dans un rayon majoritairement en vrac. En pomme de terre, nous devons ne pas être seulement sur une offre élitiste mais aussi reprendre une part de marché sur une offre cœur de gamme hivernale. »
Spécifiquement sur la fraise, il finit par reconnaître, « malgré de petites initiatives, encore des difficultés quant à la maîtrise et la stabilisation d’un itinéraire avoir une fraise qui répond à la promesse du ZRP ». La difficulté se situerait, selon lui, au niveau de la maîtrise du plant. « C’est un travail de filière -qui doit intégrer les producteurs de plants- qu’on est en train d’essayer de travailler. »