ToBRFV
Virus de la tomate : premier cas en France
L’AOPn Tomates de France et les producteurs de Légumes de France rappellent qu'il s'agit d'un virus végétal, sans impact sur l’homme, et qu’il est donc important de ne pas céder à toute suspicion inutile, ni d’exclure la tomate de sa consommation du quotidien.
L’AOPn Tomates de France et les producteurs de Légumes de France rappellent qu'il s'agit d'un virus végétal, sans impact sur l’homme, et qu’il est donc important de ne pas céder à toute suspicion inutile, ni d’exclure la tomate de sa consommation du quotidien.
Le 17 février, le ministère de l’Agriculture et l’Anses ont confirmé la contamination de deux serres par le virus de la tomate chez un producteur dans le Finistère. La veille, le ministère avait fait part de la très forte suspicion de présence du virus ToBRFV (virus du fruit rugueux de tomate brune) dans cette exploitation.
L’exploitation a été confinée dans l’attente de la destruction rapide et totale des végétaux et de la désinfection du site, seule solution pour éradiquer le virus.
« Les plants incriminés proviendraient du Royaume-Uni mais sont issus de semences produites aux Pays-Bas », a indiqué le ministère, ajoutant que « trois autres exploitations avaient été identifiées comme ayant reçu le même type de plants ».
Laurent Bergé, président de l’AOPn Tomates et Concombres de France, a précisé à l’AFP que l’exploitation était assez isolée : « Contrairement à d’autres pays comme les Pays-Bas, nos exploitations sont plus dispersées sur le territoire, donc le risque de contamination de l’une à l’autre est plus limité ».
Il ajoute néanmoins : « Nous sommes en train de travailler sur toutes les mesures de biosécurité », dont un plan de surveillance permanent sur l’évolution du virus. Le territoire français était déjà sous « surveillance renforcée », à la fois par les services de l’État et par les professionnels et l’AOPn Tomates et Concombres de France.
L’Anses avait mis en garde le 4 février contre ce « virus émergent particulièrement dangereux pour les plantes qui y sont sensibles - poivrons, tomates et piments -, qui peut se transmettre par les semences, les plants et les fruits infectés, et qui survit longtemps à l’air libre ».
Aucun danger pour l'homme
Les professionnels de la tomate tiennent à rappeler qu'il n'y a aucun danger pour l'humain. Il s'attaque à la plante et au fruit et peut infecter jusqu’à 100 % des plantes d’un site.
Observé pour la première fois en Israël en 2014, le virus a été trouvé en 2018 au Mexique, aux États-Unis, en Allemagne et en Italie et enfin en 2019 aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en Grèce. Aux Pays-Bas, le virus a déjà fait de gros dégâts et dévasté de nombreuses exploitations.