[VIDEO] Occitanie : de la musique pour soigner les vignes
Julien Custody et cinq autres producteurs de Chasselas de Moissac testent la génodique pour éviter la mortalité de leurs pieds de vigne.
Julien Custody et cinq autres producteurs de Chasselas de Moissac testent la génodique pour éviter la mortalité de leurs pieds de vigne.
« Avec la génodique, je teste une méthode pour réduire le taux de mortalité de mes vignes qui est de deux à trois pour cent par an en Chasselas de Moissac, avec une variation selon les variétés », témoigne Julien Custody, arboriculteur adhérant à l’AOP Chasselas de Moissac. Une mortalité qui entraîne une perte directe de production qu’il estime à 3 000 euros/an. Cette mortalité est due aux maladies : Esca, Eutypiose et Black-dead-arm. La technique se base sur le son. « La musique sert de moyen de transport d’une onde vibratoire qui va stimuler ou inhiber la synthèse de protéines en lien avec un stress de la plante », détaille le jeune producteur. Les séquences de musique ont donc pour but de stimuler la fabrication de la protéine qui compose la lignine, de stimuler les défenses naturelles des vignes et d’agir négativement sur les champignons.
Cette méthode est en test depuis mai chez six producteurs de l’AOP. Chacun a un boîtier qui diffuse le matin et le soir, moment de la journée où il y a le moins de vent, de mai à septembre, huit minutes de musique dans un rayon de 250 m, soit une couverture de six hectares par boîtier. Les taux de mortalité seront comptabilisés pendant trois ans. Pour valider la méthode, Julien les comparera à ces taux de mortalité des années précédentes. La démarche est soutenue par l’AOP qui a aidé les producteurs volontaires à hauteur de 30 %. « Pour la pose des six boîtiers et la formation pour les utiliser, nous avons payé à six, 18 000 euros. » L’entreprise qui commercialise le principe, Aquitaine génodique, travaille déjà avec plusieurs coopératives viticoles dont celle de Buzet qui a un recul de quatre à six ans avec cette méthode.