Champignon : vers de nouveaux modes de consommation
La filière champignon, à travers l’Anicc et la FNSACC, s’est réunie le 16 mai à Creully (Calvados) pour leur assemblée générale. Les tendances observées ces dernières années se confirment.
La filière champignon, à travers l’Anicc et la FNSACC, s’est réunie le 16 mai à Creully (Calvados) pour leur assemblée générale. Les tendances observées ces dernières années se confirment.
La production française pour le champignon frais tend à augmenter alors que celle pour le transformé continue de chuter. « Pour le transformé, il y a une grande concurrence européenne », souffle Réjane Mazier, secrétaire générale de l’Anicc et la FNSACC. Mais la production en frais suit aussi la consommation. On consomme de plus en plus de champignons frais au détriment du transformé (appertisés et surgelés). « Cela suit une tendance assez générale des fruits et légumes. Le frais est plus en vogue. »
On observe aussi un phénomène assez nouveau : le champignon consommé avec le plat principal tend à baisser. « On mange moins de viande et donc moins de champignons en accompagnement, explique Réjane Mazier. En revanche, on assiste à un nouveau mode de sa consommation : on l’utilise beaucoup plus cru, et notamment durant l’apéritif. C’est d’ailleurs un moment de consommation qu’on aimerait développer. »
Doubler la production bio française
Autre tendance : l’Anicc entend doubler ses volumes en champignons frais bio, actuellement en faible volume. « Nous sommes aujourd’hui à 4 ou 5 % environ de bio sur la production française, annonce Réjane Mazier. La demande se développe. Il faut que nous avancions avec elle. On a de la chance, on travaille un produit qui n’a pas beaucoup de maladies, avec un usage très mineur de produits phytosanitaires. » Le seul vrai problème : se fournir en paille bio.
Dès cette année, l’étude Kantar WorldPanel sur les achats des ménages en champignons frais intégrera les données du bio.
Il a aussi été question, durant l’assemblée, du logo Fruits et légumes de France. « L’origine France est demandée. Dans la filière champignon, les producteurs communiquent dessus depuis de nombreuses années, mais chacun dans son coin avec ses propres marques. Difficile aujourd’hui d’abandonner ces différents logos pour passer au logo commun à tous. S’il y avait une communication collective de tous les fruits et légumes sur le logo Fruits et légumes de France, ce serait sûrement positif », suggère la secrétaire générale.
En avril, l’activité technique du champignon a intégré l’Anicc pour plus de synergies.