Produits d’import
Une mini crise des fruits d’été dans un marché déficitaire
Un excédent ponctuel de nectarine Big Top est bien vite devenu crise des fruits d’été ! En légumes, la gamme des curcubitacées reste déficitaire. L’ail pointe aussi aux articles inflationnistes.

Le retard de la saison des fruits d’été se réduit au fur et à mesure que la campagne avance. Un léger déficit soutient le marché de la pêche. C’est l’inverse en nectarine jaune : la récolte de Big Top se termine. Le stock report entraîne une mini « crise des fruits d’été » !
Il faudrait parler d’inadaptations. En effet, la plupart des exploitations qui ont survécu font les mêmes choix variétaux, car elles optent pour les valeurs sûres. Les calendriers de récolte sont de plus en plus déséquilibrés. Les stations ont en stock quelques milliers de tonnes de la même variété et du même calibre. C’est négligeable à l’échelle européenne. Mais cela suffit à déséquilibrer un marché, sujet à forte perturbations puis 30 ou 40 % des consommateurs “migrent” pour les vacances. L’absence de politique commerciale collective fait le reste. Plusieurs enseignes scandinaves ont basculé de l’Italie à l’Espagne. Où se fait le prix de la barquette : 1 € départ minimum. L’Italie offre une gamme variétale et qualitative riche. Mais les grandes zones de production ont des problèmes de qualité.
Déficits et litiges
C’est en France que se fait le prix européen de l’abricot. Il est soutenu par l’export. Des enseignes anglaises se sont organisées pour faire les barquettes sur place à moindre coût. L’Italie termine Portici et va passer à l’achat avec dix jours de retard.
En prune, la gamme s’étoffe avec Black Gold, Fortune, Saphir, Souvenir. Le retard de saison et le déficit sont très marqués. Même en Extrémadure, les prévisions sont encore revues à la baisse avec une demi récolte et deux semaines de retard. Le calibre des fruits est très gros. Depuis début juillet, la cerise de Turquie a disparu pour cause de litiges. Les importations des Etats-Unis sont freinées par les prix élevés du fait de très gros achats de la Chine. La campagne débute au Canada, un peu plus accessible à 8 euros franco !
En raisin, le retard des Pouilles est un léger handicap car le potentiel de Victoria croît en août. Mais c’est l’Italia qui a la préférence lorsqu’il arrive à maturité début septembre. Vu la baisse de la consommation, une mévente est possible. En attendant, les premiers lots de serres de Victoria ou de Black Magic sont bien valorisés.
Curcubitacées secouées
Le premier coup de chaleur a fait baisser le prix des pastèques et melons. Pourtant, toutes les curcubitacées sont en déficit car elles ont souffert des conditions climatiques froides du printemps. La courgette se remet vite, quant à l’aubergine, elle végète sur pied. Dans l’Europe de l’Est, suite aux inondations du début de l’été, les récoltes de légumes sont déficitaires. De plus, l’orientation céréalière entraîne des baisses de surfaces.
L’ail de Chine se paie 2 000 $ la tonne. Les prix ont triplé en quelques années. Il faut ajouter le droit de douane de 1 200 € la tonne. Les importations ne sont donc pas compétitives.