arboriculture
Une année à ECA en abricot
Pour l’abricot, l’année 2016 a été marquée par des dégâts parfois importants de maladies secondaires. Les ravageurs ont peu affecté la récolte, sauf la cératite sur les variétés tardives.
Pour l’abricot, l’année 2016 a été marquée par des dégâts parfois importants de maladies secondaires. Les ravageurs ont peu affecté la récolte, sauf la cératite sur les variétés tardives.
Pour l’abricot, l’année a été favorable à certaines maladies avec des dégâts variables selon les régions. Des symptômes d’Enroulement chlorotique de l’abricotier (ECA) ont été régulièrement observés dans tous les bassins de production. La pression ECA a atteint un niveau très préoccupant en Drôme et Ardèche, avec une nette augmentation du nombre d’arbres contaminés par rapport à 2015. Une des raisons pouvant expliquer cette recrudescence est la longue présence de son vecteur cette année, rendant difficile la protection par insecticide ou argile. Le psylle a été en effet présent de début février à fin mai sous l’effet d’un hiver doux.
Conditions favorables à la rouille et à la cératite
Les conditions humides de la fin du printemps ont été favorables à la rouille du prunier. « Les premiers symptômes ont été observés tôt au mois de juillet. En moyenne vallée du Rhône, la pression a été très forte, y compris dans des parcelles indemnes les années précédentes, et les symptômes ont entraîné des chutes de feuilles conséquentes pendant l’été », souligne Manuela Dagba, de la Fredon Rhône-Alpes. « Dans le Languedoc, si la pression a été globalement faible, des attaques intenses ont été observées sur certaines variétés », note Valérie Gallia, de la chambre d’agriculture du Gard. Parmi les ravageurs, le vol de la mouche méditerranéenne a été précoce et généralisé. Les premières observations ont été faites mi-juin dans le Roussillon, de mi-juillet à fin juillet en Languedoc. « En Languedoc, certaines variétés tardives d’abricot sont très attractives et ont présenté des dégâts importants », précise Valérie Gallia. « Des dégâts ont aussi été visibles dès le début du mois d’août sur abricots en moyenne vallée du Rhône », selon Manuela Dagba. Sur les parcelles d’abricotiers touchés, de nombreuses captures ont été enregistrées, signe que le ravageur était bien installé. Drososphila suzukii a été de nouveau observé sur abricots. Ses niveaux de dégâts restent cependant faibles. Ils ont concerné surtout des fruits arrivés à sur-maturité ou cueillis à pleine maturité pour des circuits courts ou sur des fonds de cueille.
De l’oïdium sur la moitié des parcelles
MANUELA DAGBA, Fredon Rhône-Alpes
« La maladie criblée sur fruits était relativement présente en Rhône-Alpes. Plus de la moitié des parcelles du réseau d’épidémiosurveillance a présenté des taches sur fruits, mais pour la majorité avec moins de 5 % des fruits concernés. De même, l’oïdium a concerné plus de la moitié des parcelles du réseau mais avec peu de fruits touchés. La bactériose à Pseudomonas est toujours aussi présente en vergers, en particulier en Ardèche et dans la Drôme. Au sein du réseau d’épidémiosurveillance, des symptômes ont été signalés sur 20 parcelles — sur 27 suivies — mais aucune n’a présenté de dégât sur fruit. Contrairement à 2015, il n’y a pas eu de problèmes de pourriture sur abricots Orangered liés à la présence de Monilia fructicola, non retrouvé par analyse cette année ».
Du plomb sur l’abricotier
VALÉRIE GALLIA, chambre d’agriculture du Gard
« On constate une recrudescence de plomb parasitaire en région Languedoc Roussillon. Il peut être dû à des opérations de taille tardive en conditions humides. La tordeuse orientale du pêcher s’est attaquée aux variétés tardives cette année car elle a rencontré des conditions estivales très favorables. La pression a été très variable. La stratégie de protection conseillée, souvent basée sur la mise en place de la confusion sexuelle, a été efficace. Enfin, le capnode reste un ravageur à surveiller. Les larves font de gros dégâts en s’attaquant aux racines. La stratégie de protection conseillée n’est pas suffisante pour couvrir toute la période de risque ».