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Trois chefs de culture témoignent sur leur métier

Poste stratégique au sein de l'exploitation agricole, le métier de chef de culture a fortement évolué au fil du temps.

Trois chefs de culture témoignent sur leur métier
© DR
 

Christophe Ripoles, Château de Nages (Gard)

 

« Avant de le devenir, je ne savais même pas que le métier de chef de culture existait. À la fin de mes études, j’ai cherché du travail et j’ai intégré une exploitation en tant que chef d’équipe. Puis je suis devenu responsable du domaine et enfin, chef de culture. Cela fait maintenant trente ans. À cette époque, avec un BTS, on devenait aisément technicien dans des structures comme le CTIFL, mais je ne savais pas que l’on pouvait aussi être chef de culture. Beaucoup de choses ont changé au fil des années, notamment en ce qui concerne le personnel, sachant que l’on peut monter, en pleine saison, jusqu’à une centaine de salariés. Les demandes sociétales ne sont plus les mêmes. Il y a aussi cette donnée environnementale à prendre en compte. Le technico-économique a pris aussi une place très importante vu que les marges n’augmentent pas ».

 

Sébastien Sauron, Légum’Land (Landes)

 
« Je suis issu du monde agricole et, une fois mon BTS en poche, j’ai choisi en toute connaissance de cause de devenir chef de culture. Cela fait trente ans que j’occupe ce poste chez Legum’Land. Il a fallu s’adapter à de nombreuses évolutions, à commencer par le passage d’une exploitation au départ familiale à un grand groupe avec de fréquents changements à la direction. Il a fallu aussi suivre toutes les évolutions techniques. Et puis, il y a eu l’apparition des mails, du portable et la nécessaire gestion de multiples appels. Mais le fait que ça évolue tout le temps, c’est ce qui me plaît. Et j’aime produire. Il m’est arrivé d’avoir quelques regrets de ne pas être chef d’exploitation. Mais j’ai la chance d’avoir pu conserver avec mon frère et ma sœur la petite exploitation familiale et ainsi, de temps en temps, je suis mon propre patron ! »

 

Julien Barbier, Castang (Dordogne)

 
« Après avoir obtenu mon BTS horticulture, je suis parti travailler en Nouvelle-Zélande et, à mon retour un peu par hasard, je suis tombé sur une offre d’emploi pour un chef de culture que proposait Castang. J’avais l’impression d’être trop jeune pour ce poste et puis je me suis dit qu’au pire, si j’étais embauché, au bout de six mois je pouvais partir. Et cela fait vingt ans que ça dure ! Mais c’est un métier difficile, physiquement et psychologiquement, avec beaucoup de choses à gérer. Et il y a des moments plus durs que d’autres. Même si cela reste passionnant. J’ai la chance d’avoir un patron qui me laisse une grande liberté. Excepté les grandes lignes qui concernent des choix stratégiques, je décide moi-même du quotidien du verger. Et je le considère comme le mien. En fait, je suis un peu comme le chef d’exploitation ».

 

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