Tempête Ciaran : quels sont les dégâts et les priorités pour les maraîchers Prince de Bretagne ?
Pour les maraîchers Prince de Bretagne très lourdement touchés par la tempête Ciaran, l’heure est à la réparation des outils, pour notamment pouvoir planter début décembre.
Pour les maraîchers Prince de Bretagne très lourdement touchés par la tempête Ciaran, l’heure est à la réparation des outils, pour notamment pouvoir planter début décembre.
La tempête Ciaran s’est abattue sur la Bretagne la nuit du 1er au 2 novembre, avec des vents jusqu’à 200 km, emportant tout sur son passage. « Tous les maraîchers des trois coopératives Prince de Bretagne ont été touchés et plus sévèrement ceux en bordure de côte dans le Finistère et les Côtes d’Armor », indique Maïwenn Le Pierrès-Bullier, directrice du Cerafel. Les dégâts portent sur de la casse de bâtiments agricoles, des serres verre et abris froids et sur les cultures.
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La vente au cadran annulée le 2 novembre
La vente au cadran du 2 novembre a été annulée, événement historique en Bretagne. Quelques communes manquent encore d’électricité. Et la région subit de plus, depuis le coup de vent, de fortes pluies qui compliquent encore les récoltes et les réparations. « Les producteurs continuent toutefois de livrer et se mobilisent pour réparer leurs outils de travail », précise Maïwenn Le Pierrès-Bullier.
Une fin de saison compliquée pour la tomate
En plein champ, les cultures de choux (choux-fleurs, romanesco, choux verts frisés) ont été couchées par la tempête. « Nous espérons qu’elles vont se redresser et connaîtrons dans les semaines à venir les impacts sur la croissance et la récolte ».
Sur les serres verre de tomates et fraises, environ 8 000 carreaux ont été cassés pour le Cerafel, avec une majorité de producteurs ayant entre 200 et 400 carreaux à changer. Légumes de France estimait, le 13 novembre dans sa publication Direct Légumes, à plus de 20 000 le nombre de plaques de verres brisées pour les Coopératives Savéol, Sica Saint-Pol de Léon et les Maraîchers d’Armor.
« Il restait une dizaine de jours de récolte pour la tomate conventionnelle, un mois en bio, précise la directrice du Cerafel. La fin de saison sera complexe et les plants qui ont résisté sont désormais à ciel ouvert ».
Le parc d’abris froids (multi-chapelles, tunnels, tunnels nantais) a particulièrement souffert. Près de 110 hectares ont été partiellement ou totalement détruits chez les producteurs de mâche et jeunes pousses. Les tunnels de mini-légumes, pleins à l’approche de Noël, ont été aussi très touchés. « L’ensemble des produits risque d’être concerné par de la casse : les parcelles de mini-poireaux sont complètement couchées et environ 54 % des abris de mini-carottes et mini-navets sont endommagés ».
Des pertes aussi sur les légumes stockés ?
La saison devrait de plus se terminer prématurément, car il est très difficile de conserver une température suffisante avec des abris cassés. Enfin, des pertes sont aussi possibles sur les légumes stockés (échalotes, oignons, courges). La plupart des bâtiments de stockage ont subi des dégâts (bardage et toitures). Les coupures d’électricité ont entraîné l’arrêt des ventilations. Bien que le courant soit revenu rapidement, il y a un risque de perte de récoltes stockées, pour l’instant non mesurable.
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« Le défi est maintenant de remettre tout en état dans les délais et de trouver les intervenants pour faire les travaux rapidement, afin de remettre en place les cultures en cours, d’assurer celles de 2024 et de préserver les semis pour les récoltes de printemps », déclare Maïwenn Le Perriès-Bullier.
Un enjeu est notamment de réparer les serres pour les plantations de tomates début décembre. « Nous avons besoin de solidarité et de soutien à tous les niveaux, clients, services de l’Etat, élus », conclut la directrice du Cerafel.