Étude prospective
Seize tendances de consommation pour 2025
Les tendances marquantes pour les entreprises alimentaires ont été présentées lors d’une table ronde au Sia. L’étude est disponible sur le site du ministère.
Les tendances marquantes pour les entreprises alimentaires ont été présentées lors d’une table ronde au Sia. L’étude est disponible sur le site du ministère.
Le ministère de l’Agriculture a dévoilé une étude prospective des tendances de consommation en France à l’horizon 2025, financée avec l’Ania, Coop de France, la CGAD (Confédération générale de l’alimentation en détail), la CGI, la FCD et FranceAgriMer. Réalisée par Blezat Consulting, le Credoc et Deloitte Développement Durable, elle s’accompagne de seize fiches tendances. Les partenaires doivent maintenant la présenter en région afin de préparer les entreprises, notamment TPE, aux développements de ces modes de consommation. « Les tendances de consommation structurelles ou émergentes sont celles qui tournent autour de la santé (produits “sans” ou “avec”), l’aspect digital qui bouleverse notre société avec des innovations de rupture, les nouvelles tendances alimentaires avec le snacking et la baisse de la consommation de protéines animales. On consomme moins mais mieux », a résumé Bertrand Oudin, directeur général de Blezat Consulting, lors d’une table ronde présentant l’enquête le 1er mars au Sia.
« Cette étude s’est faite de façon collaborative, c’est une leçon intéressante, souligne Catherine Chapalain (Ania). Il n’y a pas vraiment de surprise mais l’étude confirme des sondages qu’on avait fait. On a affaire à un consommateur multiple en attente d’informations augmentées concernant la transparence, la qualité, un meilleur prix. Avec le digital, il a accès à une multitude d’informations et peut interagir avec les marques ». Pour Isabelle Fillaud (CGAD), « la digitalisation est intéressante : géolocalisation, site vitrine… aujourd’hui un artisan de proximité ne peut plus se permettre d’attendre le consommateur derrière son comptoir. » Pour Hugues Pouzin (CGI), « les commerces de gros ont un rôle à jouer dans la tendance à la proximité. Et le digital bouleverse nos relations avec l’aval et avec l’amont. » Pour Pascal Viné (Coop de France), « face la demande d’alimentation durable et de transparence, nous devons communiquer avec le consommateur et plus seulement avec nos partenaires clients. » Jacques Creyssel (FCD) rappelle : « Les tendances de santé bien-être et de proximité sont celles qui structurent le marché. 86 % de la croissance des ventes PGC est venue des marques PME, de proximité, du bio, du sans gluten. Ça bouleverse aussi le mécanisme des relations commerciales. »
« Le digital bouleverse nos relations avec l’aval et avec l’amont » : Hugues Pouzin, directeur général de la CGI.