Salon de l’Agriculture : C'est Qui Le Patron ?! débarque sur les fruits et légumes
La démarche C’est Qui Le Patron ?! (CQLP) qui assure une juste rémunération pour le producteur et qui s’est fait connaître sur les briques de lait, les œufs et le beurre en particulier, s’attaque désormais aux fruits et légumes. L’idée : permettre aux consommateurs d’être acteurs en rayon, en vérifiant que le fruit ou le légume est effectivement vendu au prix qui permet à son producteur d’en vivre, avec une "étiquette solidaire des consommateurs".
La démarche C’est Qui Le Patron ?! (CQLP) qui assure une juste rémunération pour le producteur et qui s’est fait connaître sur les briques de lait, les œufs et le beurre en particulier, s’attaque désormais aux fruits et légumes. L’idée : permettre aux consommateurs d’être acteurs en rayon, en vérifiant que le fruit ou le légume est effectivement vendu au prix qui permet à son producteur d’en vivre, avec une "étiquette solidaire des consommateurs".
Dans un contexte de grogne agricole et de débat sur le revenu des producteurs, CQLP (C’est Qui Le Patron ?!) lance une nouvelle initiative : l’étiquette solidaire des consommateurs, pour plus d’équité pour les producteurs et plus de transparence pour les consommateurs. Et cette démarche concerne exclusivement les fruits et légumes, qui sont des produits eux aussi en difficulté et plus facile à tracer car bruts. L’objectif à terme est bien sûr d’élargir à d’autres filières.
Rendez-vous le 2 mars à 14h sur le Salon de l'Agriculture pour le lancement national.
Le lancement national officiel de l’étiquette solidaire a lieu sur le salon de l’Agriculture le samedi 2 mars à 14h, sur le stand CQLP (stand 1-E016), en présence des producteurs, des consommateurs, de Nicolas Chabanne initiateur de la démarche CQLP et de Bertrand Swiderski directeur RSE de Carrefour, l’enseigne ayant annoncé son soutien.
L’étiquette solidaire des consommateurs est apposée par les producteurs sur leurs produits lorsqu'ils sont rémunérés au juste prix et les consommateurs sociétaires de CQLP peuvent, grâce à l’étiquette, repérer très facilement ces produits en vérifiant tout. Traçabilité, transparence et visibilité, voilà ce que vise cette étiquette solidaire du consommateur.
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A l’ouverture du Salon de l’Agriculture, déjà plus de 30 000 consommateurs s’étaient inscrits pour vérifier la démarche en magasin. 60 producteurs ont contacté CQLP pour obtenir l’étiquette, via un formulaire et les réseaux sociaux.
« 77% des consommateurs français seraient incités à acheter un produit plutôt qu’un autre si une étiquette leur garantissait la juste rémunération des producteurs. » Selon un sondage Yougov pour CQLP de janvier 2024
Des pommes et des endives marquées dans les rayons d’ici quelques jours
Le 27 février, CQLP a organisé un atelier avec plus de 50 consommateurs engagés (adhérents ou non à la coopérative) pour cocréer le pictogramme. « De cet atelier sont ressorties des idées, notamment sur le nom du repère solidaire et sur le visuel. D’ici quelques jours nous aurons une carte de la France avec les produits et la liste des premiers producteurs. Il ne restera plus qu’à gérer la pose des étiquettes chez le fabricant ou le producteur directement et ensuite pouvoir retrouver les produits étiquetés en rayon », se réjouit Marie Beroulle.
A date, on compte déjà des pommes, des endives, des asperges… dans la démarche.
Carrefour s’engage
Carrefour, soutien historique des produits CQLP, a annoncé ce même jour s’engager pleinement dans cette nouvelle démarche. C’est le premier distributeur à ouvrir ses rayons à l'étiquette solidaire des consommateurs mais la démarche est ouverte aux autres enseignes. « Nous sommes en contact avec plusieurs enseignes qui sont déjà engagées sur la démarche C’est qui le Patron via le référencement des produits solidaires, précise encore Marie Beroulle. Plus elles seront nombreuses à appliquer ce repère solidaire, plus les consommateurs auront une visibilité et de la transparence en rayon en étant sûrs de bien rémunérer le producteur via leurs achats. »
Dans un premier temps, la démarche fonctionnera en direct magasin, c’est-à-dire directement entre le magasin et le producteur. 10 magasins Carrefour sont déjà engagés. « Mais pourquoi pas dans le futur une généralisation plus complète en centrale d’achat », envisage CQLP.