Légumes transformés
[Salon de l’Agriculture 2022] d’aucy se donne 10 ans pour basculer 100 % de ses producteurs en bio ou HVE
Afin d’accompagner les producteurs dans la transition agroécologique, elle a lancé deux gammes, Bio Engagé pour les légumes bio, et Bien Cultivés pour les légumes HVE et niveau 2, qui présentent un système de reversion : 0,05 € sur le prix de vente sont reversés aux agriculteurs pour les soutenir dans leurs démarches d’agriculture durable. Bilan de ces gammes le 1er mars.
Afin d’accompagner les producteurs dans la transition agroécologique, elle a lancé deux gammes, Bio Engagé pour les légumes bio, et Bien Cultivés pour les légumes HVE et niveau 2, qui présentent un système de reversion : 0,05 € sur le prix de vente sont reversés aux agriculteurs pour les soutenir dans leurs démarches d’agriculture durable. Bilan de ces gammes le 1er mars.
Dans un contexte de flambée des coûts et d’urgence climatique (lire encadré ci-dessous), d’aucy a revendiqué une fois de plus ses engagements très forts envers ses producteurs et les modes de production meilleurs pour la planète. « C’est une marque un peu à part au cœur des préoccupations de chacun et qui s’est fixé le rôle d’encourager la transition agroécologique », confirme Nicolas Facon, directeur général de d’aucy France, lors d’un déjeuner de presse le 1er mars en marge du Salon de l’Agriculture.
Flambée des coûts : des légumes plus chers à produire de 5 à 15 % et une nécessaire hausse du prix des légumes pour répercuter. Serge Le Bartz, président d’aucy et de la coopérative Eureden, analyse : « Cette année, le coût pour produire des légumes de transformation a bondi de 5 à 15 % selon les productions. L’épinard est l’espèce la plus touchée en raison de l’impact du prix des intrants. 2021 avait déjà été compliqué avec les aléas météo qui raccourcissent les campagnes et la multiplication des interdictions d’utilisation de matières actives phyto. La caisse d’aide d’aucy pour soutenir les producteurs en cas de coups durs a été mise à zéro. » Sur un bocal d’aucy, un tiers des coûts est agricole, le reste se partage entre les coûts de transformation, d’emballage, de marketing… « Il va falloir hausser le prix des légumes pour couvrir les coûts de production et éviter la concurrence des céréales : devant des prix au plus haut, les producteurs sont tentés de basculer sur cette production. » Par ailleurs, Nicolas Facon, directeur général de d’aucy France, estime que « Egalim a fait bouger les choses mais il faudra encore du temps pour voir les conséquences concrètement ».
Marque de coopérative depuis le début de son histoire il y a 50 ans, d’aucy est présente dans un foyer sur deux et bénéficie d’une notoriété assistée de 98 % et spontanée de 60 %. Afin de mettre l’accent sur ses engagements « authentiques » pour pérenniser les exploitations et la production de ses agriculteurs, d’aucy a changé le design et sa signature “marque d’agriculteur” il y a deux ans, et joue la carte de la transparence en affichant sur ses boîtes et bocaux en verre la valeur nutritionnelle, l’origine, le mode de production, le système de reversion (“prime”).
La transition agroécologique pour la marque passe par le changement des pratiques : le bio depuis 2012, la HVE. Pour cela, deux gammes dédiées ont été créées : Bio engagé lancé en 2019, et Bien Cultivés (agriculture raisonnée) lancé au printemps 2021 pour les légumes secs et à l’automne 2021 pour les légumes verts.
Ces produits se caractérisent par un système de reversion : sur le prix de vente grand public, 0,05 € sont reversés aux agriculteurs pour les soutenir dans leur démarche, en plus du complément bio –« le prix du légume bio est payé 2 à 2,5 fois plus cher », souligne Serge Le Bartz, président d’aucy et de la coopérative Eureden.
Les 9 références de Bio Engagé font partie des meilleures références chez d’aucy et la gamme bio chez d’aucy est en croissance, « dans la tendance du marché ». Bien Cultivés, tout juste lancé, « est en ligne avec nos objectifs », selon Nicolas Facon.
Ambition de tripler les surfaces de bio malgré un ralentissement du marché
L’objectif pour d’aucy est de faire monter ses producteurs sur ces pratiques à horizon 10 ans pour les faire tous basculer à 100 % sur le bio ou sur l’agriculture raisonnée (HVE et niveau 2+). Actuellement, 31 exploitations sont HVE (60 à la fin de l’année) et 120 à 150 sont en bio.
L’ambition est de tripler les surfaces de légumes en bio pour d’aucy d’ici 2025 (6 à 7 % de la SAU actuellement). « Certes le marché bio ralenti mais le légume bio appertisé voit, lui, une légère progression », souligne Nicolas Facon. d’aucy et ses producteurs s’organisent sur des plans de plantation à 5 ans, révisés chaque année.
La gamme Bien Cultivés concernent les légumes verts et secs produits dans des exploitations HVE, ou de certification environnementale de niveau 2, ou bien sous charte d’aucy (qui serait équivalent à un niveau 2+ auquel réfléchit le ministère).
“Ouverture facile” : une technologie brevetée, critère de ré-achat.
Autre caractéristique de la gamme Bien Cultivés vendue en bocaux verre : elles utilisent un système d’ouverture facile inédit en France, un couvercle orbité avec un double pas-de-vis. Le couvercle s’ouvre sans forcer, avec cette impression que le bocal était déjà ouvert avant de sentir une très faible résistance et d’entendre le “clap” d’air caractéristique à l’ouverture.
Il s’agit d’une technologie brevetée détenue par Eviosys et dont d’aucy a acquis l’exclusivité pour le marché français. Elle va être aussi déployée sur la gamme bio, malgré un « surcoût doublé » par rapport à une capsule normale. « Nous avons beaucoup de bons retours, en particulier chez les seniors, explique Armelle Guizot, directrice marketing marque d'Aucy France. L’ouverture facile est un critère de ré-achat. On va communiquer dessus sur les réseaux sociaux, notamment pour expliquer comment ça marche. »
Par ailleurs, la marque vient par ailleurs de boucler une campagne de communication (janvier-février) avec une nouvelle signature : “quand c’est d’aucy, ça se voit”, des films avec des prises de paroles des producteurs pour expliquer de la production jusqu’à la dégustation d’une famille. « Et beaucoup de pédagogie sur les réseaux sociaux ».
Les producteurs et les légumes d'aucy, en chiffres d’aucy représente 1 600 producteurs de légumes partout en France dont 1 200 en Bretagne, que complètent le Centre-Val de Loire (maïs notamment) et le Sud-Ouest (haricots verts, maïs…). C’est 22 à 25 000 ha sur les 70 000 ha de légumes pour la transformation cultivés en France. C’est aussi une quarantaine de légumes cultivés pour produire une centaine de références d’aucy (usages et quantités).