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Que faut-il savoir sur le longicorne à col rouge, organisme de quarantaine prioritaire ?

Le longicorne à col rouge Aromia bungii représente un risque pour la production de fruits à noyau en Europe. Il n’a pas encore été détecté en France.

Originaire d’Asie (Chine, Corée, Mongolie et est de la Russie), le longicorne à col rouge Aromia bungii a été découvert en Europe en 2011. Détectée à plusieurs reprises en Italie et en Allemagne, cette espèce fait partie des vingt organismes de quarantaine prioritaires listés par l’Union européenne. Elle représente un risque pour la production de fruits à noyau en Europe. Dans son aire d’origine, l’espèce se développe surtout sur les Prunus, principalement sur pêchers, abricotiers, moins souvent sur pruniers et cerisiers.

Les larves creusent des galeries qui peuvent atteindre jusqu’à 60 cm de long, dans le tronc et les branches latérales pour les plus grosses, dans la zone subcorticale en dessous de l’écorce et de l’aubier pour les jeunes larves. Les derniers stades larvaires peuvent attaquer jusque dans le bois de cœur. Ces larves peuvent induire une réduction de la fructification et un affaiblissement de l’arbre. Les trous de sorties, les déjections et la sciure de forage rougeâtre sont les signes de la présence de l’insecte. La présence de trous d’émergence de l’insecte adulte à la base du tronc (forme ovale jusqu’à 16 mm de diamètre maximum) peut indiquer qu’une première génération a achevé son développement. Cependant, des larves vivantes peuvent encore être présentes dans le bois et émergeront une ou plusieurs années plus tard.

Suivant la latitude et les climats, le cycle de développement d’Aromia bungii varie de deux à quatre ans. Diurnes, les adultes vivent deux à trois semaines. La période de vol s’étend de mars à août avec un maximum de mi-mai à mi-juillet. La femelle pond entre une centaine et plus de 700 œufs dans des crevasses de l’écorce, souvent dans les trente premiers centimètres à la base du tronc au-dessus du sol, mais également au niveau des grosses charpentières. La nymphose a lieu dans le bois de cœur.

Détection

La présence du longicorne à col rouge peut être recherchée par l’observation de trous de sorties, de déjections, amas de sciure. Attention, l’observation de sciure n’est pas un signe de présence spécifique d’A. bungii. Elle peut être due à l’activité d’autres insectes xylophages communs en Europe sur les Prunus spp. Les adultes peuvent être facilement détectés à l’œil nu sur le tronc et les branches de l’ensemble du houppier. Les larves sont à rechercher sous les écorces ou dans le cœur du bois des arbres attaqués. Seuls les adultes sont identifiables morphologiquement à l’espèce.

Signalement

En cas de découverte, les adultes doivent être asphyxiés à l’acétate d’éthyle ou plongés dans l’alcool à 70°. Les larves doivent être plongées dans l’eau bouillante pendant quelques minutes, puis conservées dans l’alcool à 70°. Signaler immédiatement la découverte aux services concernés (DRAAF/SRAL et Fredon de votre région).

Lutte en Chine

Dans les régions concernées en Chine, les arbres contaminés sont arrachés avec les racines. On utilise aussi des nématodes entomopathogènes (Steinernema carpocapsae) contre les larves et des insecticides contre les adultes et les œufs. Il semble également que des champignons entomopathogènes (Beauveria bassiana et Metarhizium anisopliae) puissent contaminer et tuer A. bungii (source : Agroscope).

Les voies potentielles d’introduction du longicorne à col rouge sont le bois, les produits faits de bois, les matériaux d’emballage en bois et les plants de pépinières de Prunus.

L’adulte présente un aspect caractéristique de longicorne avec des antennes aussi longues que le corps chez la femelle et beaucoup plus longues chez le mâle. La taille de l’adulte varie de 20 à 40 mm. L’adulte typique présente une tête et des élytres d’un noir brillant et un prothorax rouge vif, mais des individus entièrement noir brillant peuvent exister. Les antennes et les pattes sont noires.

La larve est de couleur blanche et mesure jusqu’à 50 mm à son dernier stade de développement. Les mandibules sont noires. Le prothorax présente une bande rougeâtre de forme irrégulière symétrique en partie frontale.

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