Production
Pommes de terre primeurs :
Agreste Conjoncture, la lettre du service statistique du ministère de l’Agriculture, annonce une baisse des surfaces de pommes de terre primeurs de 9 %. 7 782 ha auraient été plantés en 2006. “La baisse des surfaces en pommes de terre primeurs semble se poursuivre inexorablement”, peut-on lire dans Agreste. Si tous les bassins de production sont concernés par ce recul, l’Ouest (- 14 %) et le Sud-Ouest (- 15 %) sont les plus affectés. Bien évidemment, cette baisse est à mettre sur le compte des dernières campagnes de commercialisation extrêmement défavorables (à l’exception de 2004). 2005 a été dure : Agreste annonce un indicateur de chiffre d’affaires inférieur de 36 % à la moyenne quinquennale.
Pour la production, les premières estimations du Scees annoncent une baisse équivalente à celle des surfaces : - 9 % à 187 300 t. Les rendements attendus semblent plus faibles que l’an dernier dans l’Ouest et le Centre-Ouest. Ils progresseraient dans le Sud-Ouest où la moitié de la production de primeurs est dirigée vers la transformation.
Malgré cela (ou peut-être en raison de cela), la campagne de commercialisation de la primeur a démarré convenablement. Elle a été favorisée par une diminution des stocks de pommes de terre de conservation qui a favorisé l’écoulement de la primeur. Une situation qui, en avril, a profité aux importations israéliennes alors que l’offre marocaine a été pénalisée par “une qualité hétérogène”. Quant à la production nationale, le froid de cet hiver a retardé les plantations. L’offre est restée discrète début mai avant de s’étoffer progressivement, notamment avec l’arrivée de plus en plus importante des primeurs des îles de Ré et Noirmoutier. Elles ont été rejointes par les premières pommes de terre du Roussillon et par la production bretonne. “Toutes ces offres ont trouvé facilement preneur, à un prix relativement élevé”, conclut Agreste.
Un bon augure pour le reste de la campagne ?