Plan de souveraineté au SIA 2023: les producteurs de pommes réclament en urgence un plan de sauvegarde
Les producteurs de pommes ont réagi le 1er mars à la présentation du plan de souveraineté des fruits et légumes français en réclamant des mesures urgentes.
Les producteurs de pommes ont réagi le 1er mars à la présentation du plan de souveraineté des fruits et légumes français en réclamant des mesures urgentes.
Si le matin lors de la présentation du plan de souveraineté des fruits et légumes (pommes de terre comprise), la filière fruits et légumes s’est montrée et déclarée plutôt satisfaite, en début d’après-midi, les producteurs de pommes à travers l’ANPP, ont déclaré dans un communiqué que le plan présenté le matin même ne répondait pas aux difficultés immédiates des pomiculteurs.
Pour l'ANPP, l’échéance de 2030 du plan de souveraineté des fruits et légumes est « un horizon beaucoup trop lointain alors que les 2 années qui viennent seront déterminantes pour la survie du verger français ».
« Sans remettre en cause les objectifs de ce plan peu ambitieux », déclare l’Association nationale Pommes Poires dans son communiqué, l’ANPP demande en urgence un plan de sauvegarde sur 24 mois reposant sur trois piliers : assurer la viabilité économique des entreprises de la filière ; garantir l’accès aux moyens de production ; apporter une information loyale aux consommateurs français.
Arguant que « les coûts de production ont augmenté de plus de 20 % entre 2021 et 2022 », l’ANPP demande à ce que l’Etat « garantisse le financement de l’avance aux cultures de la prochaine campagne auprès des banques avec la réactivation pour 2 ans d’un dispositif de Prêts garantis par l’Etat ».
Pour retrouver le chemin de la compétitivité, les pomiculteurs français doivent avoir accès aux mêmes moyens de production que leurs voisins européens « en matière de solutions phytopharmaceutiques, d’eau et de main-d’œuvre ». L’ANPP approuve donc « l’arrêt immédiat de toute surtransposition française annoncée par la Première ministre et appuyée par la proposition de résolution du groupe Renaissance » mais assure que les « arboriculteurs resteront vigilants sur son application ».
Importation : pour une information claire des Français sur les phyto interdits en France
Pour l’information au consommateur, l’Association nationale Pommes Poires réclame que soit rendue obligatoire l’origine des pommes en frais comme en transformé, et ce quel que soit le circuit de distribution, y compris en restauration, mais aussi que pour « toutes pommes fraîches, conservées ou transformées issues de pays où des solutions phytosanitaires interdites en France sont autorisées, l’étiquetage consommateur porte la mention "Ce produit est d’origine (nom du pays), pays dans lequel des produits phytosanitaires interdits en France sont utilisés" ».