Pays-de-la-Loire : l'éclairage a rendu le travail plus linéaire dans les serres de tomate de la Scea Giraudière
Située aux portes de Nantes, la Scea Giraudière n’a pas de difficultés à recruter. L’éclairage d’une partie des serres a de plus rendu le travail plus linéaire et facilite l’organisation et la fidélisation des salariés.
Située aux portes de Nantes, la Scea Giraudière n’a pas de difficultés à recruter. L’éclairage d’une partie des serres a de plus rendu le travail plus linéaire et facilite l’organisation et la fidélisation des salariés.
Dans un contexte nantais assez tendu au niveau de la main-d’œuvre, la Scea Giraudière a plutôt de la chance. Située aux portes de Nantes, avec un arrêt de bus à 200 m, elle n’a pour ainsi dire pas de problème de recrutement. « L’exploitation est très facile d’accès, admet Jean-René Briand, gérant de la Scea. Chaque semaine, je reçois deux ou trois candidatures. » Et l’installation de l’éclairage sur une partie des serres il y a trois ans a encore simplifié l’organisation du travail. Aujourd’hui, la Scea exploite 4 ha de serres de tomate grappe et tomate cocktail, dont 2 ha sont éclairés. Les tomates grappe sont conditionnées sur l’exploitation. En moyenne, 37 personnes sont employées sur l’année. Sept sont des permanents. Quelques-uns ont des contrats de deux mois en été pour permettre aux permanents de prendre des vacances. Mais la majorité des salariés ont des contrats de 8-9 mois. « Dans les serres non éclairées, les plantations ont lieu en décembre et la récolte débute fin février. Dans les serres éclairées, les plants sont installés mi-septembre, pour un début de récolte mi-novembre. Les périodes de récolte se chevauchent légèrement. Toute l’année, il y a donc de la récolte, de l’effeuillage, des soins aux plantes… Il n’y a plus de période de faible activité, ce qui simplifie l’organisation du travail. » L’effectif varie ainsi très peu sur l’année, seulement de 32 à 39 personnes.
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La facilité d’accès et la possibilité d’avoir des contrats longs font qu’il y a très peu de problèmes de recrutement et de fidélisation de la main-d’œuvre. « A peu près tout se fait par le bouche-à-oreille. Je ne fais pratiquement jamais appel à Pôle Emploi. La plupart des saisonniers reviennent au moins deux ou trois saisons et jusqu’à six ou sept. Certains reviennent même chaque année depuis neuf ans. C’est un avantage car il n’y a pas à les former quand elles arrivent. En moyenne, je n’ai à recruter qu’une dizaine de nouvelles personnes chaque année. » Toute nouvelle recrue a d’abord un contrat de deux mois, le temps de vérifier qu’elle convient au poste, avant de passer à un contrat long. Le producteur est également très attentif à l’accueil des salariés. Chaque personne qui arrive reçoit un livret d’accueil et un permanent lui fait visiter l’exploitation et lui explique les activités pendant 30 à 45 minutes. « En général, nous n’accueillons pas plus de trois nouveaux salariés en même temps, en les faisant commencer 30 minutes après les autres pour que le permanent puisse prendre le temps de bien les recevoir. » Jean-René Briand veille aussi à avoir de bonnes relations avec les salariés, à être très présent dans les serres. « Le relationnel est très important, estime-t-il. Les salariés disent qu’il y a une bonne ambiance dans l’entreprise. » Pour éviter la lassitude et les TMS et comme il y a à peu près toutes les activités toute l’année, les salariés changent régulièrement de tâche, sauf certains permanents qui préfèrent faire la même activité d’effeuillage ou d’épointage toute l’année. Des améliorations sont aussi apportées quand cela est possible au niveau des conditions de travail. En 2019, la Scea a ainsi investi dans dix chariots d’effeuillage qui permettent à l’opérateur de s’élever d’environ 50 cm pour qu’il n’ait jamais à travailler les bras levés. Les permanents bénéficient aussi ponctuellement de formations courtes (lutte biologique, détection des maladies, management…) dans le cadre du programme de montée en compétences mis en place par la Fédération des Maraîchers Nantais. Enfin, un poste d’assistant du chef de culture vient d’être créé, avec pour mission pour partie de s’occuper de l’accueil et du suivi du personnel. « Avec près de 40 salariés, cela est devenu nécessaire, souligne Jean-René Briand. Cela nous permettra aussi de nous attaquer au dossier de la Responsabilité Sociétale des Entreprises. »
10 000 h/ha de travail en moyenne
En moyenne, avec le conditionnement d’une partie des tomates qui occupe deux à trois personnes à l’année, 10 000 h/ha de travail sont nécessaires sur l’exploitation. Le travail étant très régulier sur l’année, le rythme pour tous est de 35 h/semaine toute l’année, de 6h30 au plus tôt l’été jusqu’à 14h45 et de 8h30 à 17 h l’hiver. Sauf exception, les salariés ne travaillent pas le vendredi après-midi ni le week-end. L’exploitation utilise par ailleurs le logiciel Solane qui facilite la planification du travail.