Aller au contenu principal

Oignons doux : malgré les intempéries, Origine Cévennes reste optimiste pour 2021-2022

Origine Cévennes
Origine Cévennes/Thomas Vidal/Linked In

Le 9 août dernier, les premiers oignons doux des Cévennes ont été récoltés. La coopérative Origine Cévennes annonce déjà une récolte de jolis calibres qui devrait dépasser d’une centaine de tonnes la récolte 2020, jugée exceptionnelle (près de 2500 t), et assurée par les 70 producteurs adhérents.

Gaëtan Reilhan a pris la présidence de la coopérative Origine Cévennes depuis le 22 juillet 2020. A 35 ans, il est installé depuis 2016 à Mandagout, petite commune cévenole sur une exploitation de 1,5 ha d’oignons doux. Par ailleurs, Thomas Vidal a rejoint la coopérative en tant que directeur général en juillet 2020. Enfant du pays, il a travaillé pendant plus de dix ans dans de grandes enseignes alimentaires.

Le nouveau président de la coopérative demeure optimiste pour la campagne en cours : « La solidarité entre les producteurs et les riverains a joué après les inondations du 19 septembre 2020. Et nous sommes fiers d’annoncer que malgré ces intempéries nous n’avons pas perdu de surfaces de production. Et, malgré le printemps pluvieux que nous avons essuyé, nous sommes plutôt confiants. La récolte s’annonce bonne. Nous serons plutôt sur une bonne année avec un objectif : atteindre les 2 500 tonnes commercialisées ».

Traçabilité 100% informatique en 2022

La coopérative Origine Cévennes fête son trentième anniversaire cette année et ne manque pas de projets particulièrement en matière de traçabilité des produits.  « Nous avons mis en place une nouvelle traçabilité au sein de la coopérative et de tous les producteurs. Ce n’est pas anodin pour l’entreprise. Il s’agit de l’utilisation d’un nouveau logiciel de traçabilité qui permettra de tracer les oignons, les pommes et les châtaignes du champ jusqu’au client final » explique Gaëtan Reilhan.

Cette traçabilité informatique, qui remplacera celle papier qui existait auparavant, donnera un historique de la parcelle et une traçabilité en station de conditionnement à la coopérative. « Il va nous falloir encore deux à trois ans d’installation pour que cette traçabilité soit effective pour tous. Son lancement aura lieu en cours de saison. Nous basculerons sur du 100 % informatique la saison prochaine » souligne le président de la coopérative.

Inondations de 2020: la solidarité a joué

Le 19 septembre 2020 dernier, d’importantes pluies ont frappé les Cévennes entraînant des inondations qui ont fortement touché pratiquement l’ensemble de la ,zone AOP de l’oignon doux des Cévennes.  « J’ai fait partie des exploitations les plus impactées par ces inondations, se souvient Gaël Martin, producteur à Taleyrac, des bâtiments ont été emportés entièrement. Plus de 3 000 m3 de terre ont été déplacés. Aussi, il a fallu combler et compenser les terres agricoles les plus touchées. En particulier les bas-fonds. Plus de 900 m2 de murs ont disparu, on en reconstruira une partie. Pour nous agriculteurs, ces inondations sont du jamais vu en territoire cévenol. Même en 1958, l’eau n’était pas montée aussi haut ».

Dès la semaine qui a suivi la catastrophe, la solidarité a commencé à jouer. A l’instigation de la FDSEA du Gard, plus de 70 agriculteurs, des Gardois mais aussi d’autres de l’Hérault voisin sont venus prêter main forte pour reconstruire ce qui avait été perdu. Par ailleurs, la solidarité s’est aussi exprimée au travers des institutions : pelle mécanique financée à 80 % par la Région Occitanie et à 20 % par des fonds de solidarité (via la CUMA du Gard), dispositif des calamités agricoles de l'Etat (35 % des montants des dégâts), autorisations de reconstruction … « Après un épisode aussi dévastateur, cet élan de solidarité nous a fait du bien. Les agriculteurs mobilisés avaient en effet un regard extérieur et nous ont permis de déblayer et nettoyer tout ce qui pouvait l’être le plus rapidement possible » reconnait Gaël Martin.

 

Les plus lus

« En bio, il faut utiliser tous les moyens disponibles pour assurer la production », estime Guillaume Placier.
« En bio, nous découvrons de nouveaux insectes »

Les Vergers Placier, engagés dans l’agriculture bio depuis 1998, avec aujourd’hui 80 hectares de verger, dont 50 en bio,…

Francisation de fraises et petits fruits rouges : plus de 100 000 € d’amende requis contre un négociant du Loir-et-Cher

100 000 € d’amende ont été requis contre l’entreprise, 20 000 € d’amende contre le prévenu qui a fait…

Guerre de l’échalote : quelles perspectives après le retrait de deux variétés de semis radiées du catalogue officiel ?

Deux variétés d’allium de semis ont été retirées du catalogue officiel de l’échalote. Une première bataille de gagnée pour les…

Conflit de la tomate marocaine : « Nous respectons à la lettre la réglementation et les normes environnementales et sociales »

Des mois après la colère des producteurs de tomates français à l’encontre de la tomate origine Maroc, le principal exportateur…

serre bio chauffée
Les serres chauffées bio ont 5 ans de plus pour passer des énergies fossiles aux énergies renouvelables

Le Comité national Agriculture bio de l’INAO a accordé ce délai de 5 ans le 11 juillet. La Fédération nationale de l’…

Pêches et nectarines : « Nous n’accepterons plus aucune baisse de prix », alerte la FNPF

La situation du marché des pêches et nectarines s’est dégradée depuis plusieurs semaines, a dénoncé la Fédération nationale…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 354€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes