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Arboriculture - Bilan Phyto 2019 : en Occitanie, les maladies allègent leur pression

Les récoltes de fruits en Occitanie ont été saines dans l’ensemble. Quelques insectes ravageurs ont tout de même été bien présents.

Les conditions météo 2019 en Occitanie ont été défavorables aux monilioses, à la cloque, à la rouille, à l'oïdium et à la tavelure.
© RFL

Article rédigé à partir du Bulletin de santé du végétal (BSV) bilan fruits à noyau Midi-Pyrénées et de documents fournis par des contributeurs aux BSV de la région Occitanie. Les BSV sont des outils indispensables à la Surveillance biologique des territoire. Ils informent les agriculteurs et les conseillers sur l'état sanitaire et le risque phytosanitaire des cultures, et délivrent des messages règlementaires.

Retrouvez tous les articles de notre dossier bilan phyto arbo, par région : Provence-Alpes-Côte d'Azur, Nouvelle-AquitaineAuvergne-Rhône-Alpes, Normandie, Val de Loire

Dans la région Occitanie, l’année 2019 s’est caractérisée par une faible pression de la majorité des bioagresseurs habituellement d’importance, à l’exception des pucerons, de la cicadelle verte, de la mouche méditerranéenne des fruits et de la petite mineuse dans le Roussillon. Les récoltes de cette année sont saines dans l’ensemble. Elles sont plus impactées par les conditions climatiques de l’année - hiver doux, gel ou grêle localement, brûlures suite au pic caniculaire du 28 juin – que par les bioagresseurs. Côté insectes, les cycles de la tordeuse orientale et du carpocapse ont été perturbés par les conditions climatiques dès leur première génération. Peu de dégâts sont enregistrés. Même la pression de Drosophila suzukii a été moins forte cette année, tout en restant tout de même bien présente. On note cependant des attaques plus fréquentes de la petite mineuse de l’abricotier sur variétés tardives dans le Roussillon. « La présence de petite mineuse a été forte et en augmentation, ce qui a eu un impact certain sur le rendement et la marge, décrit Marc Fratantuono, de la Chambre d’agriculture des Pyrénées-Orientales. La pression a particulièrement augmenté sur les variétés tardives et très tardives. Les pertes économiques ont été importantes dans certaines situations. »

Une forte pression pucerons sur pêcher

Les pressions pucerons ont été plus régulières cette année que les années passées. Même si des auxiliaires sont observés tôt en saison, on constate des foyers fréquents et persistants de puceron vert du pêcher et puceron cendré du pommier, des situations difficilement maîtrisables avec le puceron noir du cerisier, et des populations tenaces de puceron noir, cigarier et farineux en vergers de pêchers biologiques. Dans le Roussillon, la pression pucerons a été faible sur abricotier, similaire à 2018, avec quelques parcelles impactées par le puceron farineux. Elle a en revanche été très importante sur pêcher. « 2019 fut une campagne record concernant les taux d’infestation de pucerons, principalement sur les vergers en AB, avec une durée d’infestation très importante selon les parcelles et les variétés », résume Marc Fratantuono. Peu de foyers de pucerons verts mais surtout des foyers de pucerons noirs en début de saison ont entraîné des arrêts des pousses en croissance en piquant et déformant les petits fruits. « La cicadelle verte voit aussi ses populations augmenter de façon explosive en cours d’été sur pêchers et abricotiers », indique Cyril Sevely, de la Chambre d’agriculture de l’Hérault. La fin d’été chaude et sèche a également été favorable aux vols de mouche méditerranéenne dont la pression a été élevée sur pommiers.

La sécheresse freine les maladies

Côté maladies, les conditions météorologiques ont été plutôt défavorables aux monilioses, à la cloque, la rouille, l’oïdium et la tavelure. Le mois de mars peu pluvieux a été défavorable au monilia sur fleurs. Sur les parcelles de référence de prunier, on note ainsi 10 % de parcelles présentant des symptômes mais avec des intensités très faibles, toujours à moins de 5 % de rameaux touchés. Le monilia sur fruit a été peu présent jusqu’à mi-août où la pression est remontée, avec des dégâts plus fréquents et plus intenses sur les variétés tardives. En pêche et nectarine, quelques dégâts ont pu être observés suite aux portes d’entrées créées par les forficules ou les guêpes, mais la sécheresse a également empêché le champignon de se développer. Et on n’a pas assisté en fin de saison à une remontée de pression comme en prunier. La situation est donc restée très correcte toute la saison. 20 % des parcelles de référence en prunier (japonais et domestiques confondus) ont présenté des dégâts sur fruits (contre 46 % l’an dernier) avec des intensités allant de 1 à 2 % (contre 1 à 9 % l’an dernier). La rouille a été peu visible même sur variétés sensibles, les dégâts de cloque en pêcher très rares, l’oïdium quasiment absent. Par contre, on a relevé des dégâts de bactériose un peu plus fréquents qu’en année normale mais moins forts qu’en 2018.

L’ECA est bien là

 

 
Si la plupart des maladies ont été peu présentes en Occitanie en raison de conditions météo sèches, l’Enroulement chlorotique de l’abricotier (ECA) reste toujours très problématique. La sécheresse a accéléré le dépérissement des arbres touchés. Dans le Roussillon, entre 8 et 10 % de mortalité en AB a été constatée à cause de l’ECA.

 

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