Hauts-de-France
Noriap se lance dans la carotte pour le marché du frais
Après un test considéré comme concluant par la coopérative picarde, les surfaces sont appelées à doubler pour la prochaine campagne.
Après un test considéré comme concluant par la coopérative picarde, les surfaces sont appelées à doubler pour la prochaine campagne.
Basée à Boves (Somme), la coopérative Noriap (621 M€ de chiffre d’affaires en 2019, 8 500 agriculteurs partenaires) vient de boucler sa toute première récolte de carottes pour le marché du frais. « La diversification dans les légumes est au menu du conseil d’administration de la coopérative depuis deux ans. Nous cultivions déjà la carotte pour la transformation. S’adresser au marché du frais est une nouveauté », explique Géraldine Poiret, responsable cultures spécialisées de Noriap.
Deux bassins ont été sélectionnés. La Baie de Somme dispose d’un terroir permettant la culture d’une carotte typée « primeur » (commercialisation en octobre et novembre). Le Santerre est plus adapté pour une carotte de conservation (jusqu’au printemps). Sept producteurs sont engagés dans ce test. Noriap a requis de leur part certains pré-acquis comme la certification GlobalGap et l’arrosage par rampes.
« Nous avons aussi testé entre six et huit variétés différentes, un chiffre qui sera révisé à trois, quatre pour la prochaine campagne », souligne Géraldine Poiret. Entre 1 200 et 1 300 t ont été récoltées. Elles seront commercialisées par Kultive auprès de la GMS et des grossistes, sous la marque « Carottes Ch’tis », dans les Hauts-de-France et la région parisienne. Deux conditionnements seront disponibles : le sachet de 1 kg et la cagette vrac de 12 kg.
Développement raisonné des surfaces
« Notre objectif est d’atteindre entre 150 et 200 ha de production dans cinq ans. Cependant, nous voulons avancer de façon raisonnable et raisonnée. Le développement s’effectuera en adéquation avec le marché. Il n’est absolument pas dans notre intention de le saturer », tient à préciser Géraldine Poiret.
Ainsi, pour 2021, les surfaces devraient doubler et entre trois et quatre nouveaux producteurs devraient se lancer. L’année prochaine, l’ensemble des producteurs devraient se regrouper au sein d’une organisation de producteurs qui adhérera à la coopérative Noriap. Si le développement se fait d’abord sur les deux bassins historiques, la coopérative ne s’interdit pas de se déployer plus au sud, si le marché le permet.