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Nappes phréatiques : état satisfaisant avec 58 % des niveaux au-dessus de la normale

Hormis le sud de l’Alsace et sur le littoral du Languedoc et du Roussillon, selon le bulletin du BRGM au 1er avril, l’état des nappes est satisfaisant, avec 58% des niveaux au-dessus des normales. La recharge reste active sur la plupart des nappes.

situation nappes avril 2024
© BRGM

Une situation des nappes phréatiques bien plus favorable qu'en avril 2023

En mars, la situation s’est améliorée de nouveau par rapport au mois précédent. L’état des nappes est généralement satisfaisant : 27 % des points d’observation sont sous les normales mensuelles, 15 % sont comparables et 58 % sont au-dessus. La situation est plus favorable que celle observée l’année dernière, en mars 2023, où 75 % des niveaux étaient situés sous les normales. Seules les nappes de l’ouest du pourtour méditerranéen (ouest Hérault, Aude et Pyrénées-Orientales) conservent des niveaux plus bas qu’en mars 2023.

Comparaison de l'état des nappes phréatiques entre le 1er avril 2023 et le 1er avril 2024

Cartes de comparaison de l'état des nappes phréatiques entre le 1er avril 2023 et le 1er avril 2024

 

Relire : Deux tiers des nappes phréatiques restent à un niveau peu satisfaisant

Recharge 2023-2024 excédentaire sur la quasi-totalité du territoire

La recharge 2023-2024 a été nettement excédentaire sur la quasi-totalité du territoire, ce qui se traduit par des niveaux actuels très majoritairement proches des normales mensuelles à très hauts. Les situations disparates s’expliquent essentiellement par l’intensité de la recharge 2023-2024 et par la réactivité de la nappe aux pluies infiltrées.

Concernant les nappes inertielles, les situations continuent à s’améliorer graduellement. La nappe de la craie du bassin de l’Artois enregistre des niveaux hauts à très hauts, suite à un étiage 2023 peu sévère et à plusieurs épisodes conséquents de recharge depuis mi-octobre 2023. Les niveaux du Bassin parisien sont proches des normales pour les nappes les plus inertielles à hauts pour les nappes moins inertielles. La Beauce et la partie centre-ouest du bassin, très inertielles, concentrent toujours des situations localement plus dégradées avec des niveaux modérément bas à bas. La nappe du Sundgau (sud Alsace) reste basse, du fait de sa forte inertie. Enfin, les nappes du couloir de la Saône et du Rhône sont comparables aux normales à modérément bas, mais les situations locales peuvent être hétérogènes. Des niveaux très hauts sont enregistrés sur la nappe de l’Avant-Pays savoyard, après une recharge très excédentaire.

Sur les deux-tiers nord et le sud-ouest, les niveaux des nappes réactives sont satisfaisants en mars, de proches des normales à très hauts, conséquence d’une recharge excédentaire enregistrée de mi-octobre à décembre puis à partir de fin février. Les situations s’améliorent par rapport à février sur la plupart des nappes. Elles restent stables ou se dégradent légèrement sur les secteurs faiblement arrosés en février et mars : nappes du Grand-Est, du Jura, des alluvions du Rhône et de la Saône et du centre du Massif Central. Les niveaux de ces nappes sont souvent moins favorables.

Relire : Nappes phréatiques : avec 46 % des niveaux au-dessus de la normale, la situation est stable

Situation préoccupante pour le massif des Corbières et la plaine du Roussillon

Jusqu’à fin février ou début mars, et la survenue de plusieurs épisodes d’intense précipitation sur l’ensemble du sud-est, l’état des nappes du pourtour méditerranéen demeurait tendu. La recharge de mars a permis d’améliorer considérablement la situation des nappes du sud du Massif Central, de la bordure cévenole, de la Provence et de la Côte d’Azur. Les niveaux sont repassés au-dessus des normales mensuelles, de proches des normales à hauts. Sur le littoral du Languedoc, la recharge de mars est significative mais les pluies infiltrées restent insuffisantes pour combler les déficits de de ces derniers mois. Les nappes présentent encore des niveaux peu favorables, de modérément bas à très bas. Enfin, en contexte de déficit pluviométrique depuis presque deux ans, les niveaux demeurent très préoccupants sur les nappes des calcaires du massif des Corbières et de la plaine du Roussillon.

En Corse, la situation est hétérogène, selon les cumuls pluviométriques de fin février et de mars. Les niveaux sont bas à très bas sur les nappes du littoral nord et est et comparables aux normales mensuelles à modérément hauts sur le littoral ouest.

Lire aussi : Accès à l’eau agricole en Occitanie : 28 projets prêts à être accompagnés et 50 autres à l’étude

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