Moins de fourmis pour plus d’auxiliaires
L’Astredhor a testé trois méthodes pour limiter les pucerons sur jeunes cerisiers. La glu a fait ses preuves.
L’Astredhor a testé trois méthodes pour limiter les pucerons sur jeunes cerisiers. La glu a fait ses preuves.
L’antenne Loire-Bretagne d’Astredhor, l’Institut technique de l’horticulture, a présenté les résultats d’une expérimentation de lutte contre le puceron noir du cerisier (Myzus cerasi). Trois méthodes ont été testées sur de jeunes cerisiers d’ornements. La méthode la plus probante consistait à mettre de la glu sur le tronc des cerisiers pour empêcher les fourmis d’accéder aux colonies de pucerons. Cette modalité a montré les meilleurs résultats avec une présence importante des insectes auxiliaires prédateurs du puceron qui n’étaient plus dérangés par les fourmis. Les deux autres qui se basaient sur l’utilisation de plantes de services ont montré des résultats mitigés. Dans un cas, des plantes fleuries devaient attirer les prédateurs du puceron, mais leur action a été insuffisante. L’autre modalité consistait à utiliser des plantes réservoirs, en l’occurrence des groseilliers, pour que les prédateurs du puceron soient sur place lors de l’infestation des cerisiers. Les résultats montrent que les larves de syrphe et de coccinelle, bien présentes sur les groseilliers, n’ont pas migré vers les cerisiers lors du développement des colonies de pucerons en mai. Fin juin, lors du départ des colonies de pucerons, la mortalité des arbres s’élevait à 20 % pour les cerisiers avec glu contre 44 % sur les arbres avec plantes réservoirs et 48 % sur ceux accompagnés de plantes fleuries.
Tanguy Dhelin