Melon français : limiter la casse sur les prix en 2024
L’entreprise Boyer SA, qui a fêté les 40 ans de son melon antillais en février, continue d’œuvrer pour maintenir et développer des filières de melon d’excellence en France métropolitaine et en outre-mer. Une mission qui reste possible dans la mesure où les prix continuent d’être rémunérateurs pour les producteurs.
L’entreprise Boyer SA, qui a fêté les 40 ans de son melon antillais en février, continue d’œuvrer pour maintenir et développer des filières de melon d’excellence en France métropolitaine et en outre-mer. Une mission qui reste possible dans la mesure où les prix continuent d’être rémunérateurs pour les producteurs.
Il est un peu tôt pour prévoir la saison du melon français. Les anticipations de plantations de melons seront présentées à Medfel le 25 avril. Pour Joël Boyer, dirigeant de Boyer SA, il n’est néanmoins pas question que la situation de l’été 2023 ne se reproduise. Il s’explique : « Le melon a été en crise conjoncturelle pendant plusieurs semaines avec des prix comparables à ceux d’avant Covid-19 alors que les coûts de production et de conditionnement ont augmenté de 30 %. Qu’une telle situation se reproduise est inconcevable pour la filière melon. En 2023, c’est toute la distribution en général qui a dérapé, notamment à cause des recommandations du gouvernement sur les paniers anti-inflation ».
Stop à la guerre des prix
Résultat, l’été dernier, la guerre des prix a fait rage, en particulier sur le melon, produit d’appel par excellence, et ce sont les producteurs qui ont pâti de ces prix beaucoup trop bas. Aujourd’hui, un groupe de réflexion est en cours sur le sujet avec Interfel pour limiter la casse pour la saison 2024. « Il faut que cela cesse, sinon, on ne pourra plus parler de souveraineté alimentaire, il faudra se contenter des importations », alerte Joël Boyer.
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L’IGP melon de Guadeloupe en dormance
Précurseur dans l’export de melons des Antilles depuis 1984, la famille Boyer s’enorgueillit toujours de proposer le premier melon primeur de France. « Le melon Philibon est le premier melon français à arriver sur les étals. En provenance de Guadeloupe et de Martinique, il est disponible sur les étals dès février, et monte en puissance pour la période de Pâques, en mars et avril ». Chaque année, ce sont 2 500 à 3 000 tonnes de melons antillais qui sont expédiés par l’entreprise, tandis qu’un volume comparable est commercialisé sur place. « C’est une période propice à la consommation du melon aussi bien par les locaux que par les nombreux touristes. Le marché local est très dynamique », précise Joël Boyer, dirigeant.
Depuis sept ans, l’IGP melon de Guadeloupe, obtenue en 2012, est « en dormance ». La raison est simple, selon Joël Boyer, tout est affaire de coût. « On ne pouvait pas continuer comme cela, l’IGP nous coûtait à l’époque 25 centimes supplémentaires par kilo, aujourd’hui, on doit être aux alentours de 50 centimes, c’est beaucoup trop cher au regard des volumes produits ».