VU PAR LE SPÉCIALISTE
Limiter le nombre de chenilles en brocoli bio, c’est possible !
Pour la filière brocoli d’industrie bio, la lutte contre la noctuelle du chou, Mamestra brassicae (photo ci-dessous), est un enjeu économique, car elle pose un réel problème au niveau des process de mise en fleurette des brocolis avant surgélation. Actuellement, les préconisations pour les choux ou brocoli d’automne consistent à intervenir 15 jours puis cinq jours avant la récolte. Pour l’agriculture biologique, Spinosad et Bt, conformes au cahier des charges, sont homologués sur l’usage chenilles défoliatrices. De nouveaux essais ont été mis en place en 2016, à Terre d’essais (Pleumeur Gautier, 22) et chez des producteurs bio finistériens (essais CA 29). Les premiers résultats obtenus confirment que les « épisodes noctuelles » sont aléatoires d’une année à l’autre. En 2016, cette chenille a été observée dans seulement 0,5 % des têtes. Le positionnement des traitements a donc été évalué sur la piéride de la rave qui, elle, en revanche, était présente dans près de 20 % des têtes du témoin non traité. Dans cet essai, statistiquement, le positionnement de deux spinosad (Success 4 – DAR 3 j) donne les meilleurs résultats d’efficacité (de l’ordre de 97 %). Même réalisé très tardivement (3 jours avant la première récolte), l’efficacité d’un seul traitement atteint 61 %. Dans cet essai, et contrairement à l’année dernière, nous démontrons la supériorité du Success 4 par rapport au Bactura DF. Ainsi, après trois ans d’essais chez les producteurs et en station expérimentale, les légumiers bio ont des éléments pour positionner au mieux leurs traitements et obtenir ainsi des brocolis « aptes » à la surgélation. Vu la présence aléatoire de cette chenille en fonction de l’année. Il faudrait pouvoir détecter les vols et établir un seuil d’alerte mais les phéromones de piégeage à disposition ne sont pour l’instant pas opérationnelles.