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Des herbicides naturels testés en Suisse

Les travaux de l’équipe Extension en culture maraîchère d’Agroscope montrent des possibilités intéressantes pour utiliser des herbicides naturels dans les conditions actuelles.

En Suisse, les herbicides à base de substances actives naturelles connaissent une renaissance suite aux discussions controversées sur l’utilisation de produits phytosanitaires usuels. L’acide acétique et l’acide pélargonique y sont autorisés comme substances actives herbicides. Vu cette évolution, l’équipe Extension en culture maraîchère d’Agroscope a décidé d’analyser l’efficacité de divers herbicides naturels. L’effet d’un produit à base d’acides caprylique et caprique et de deux produits contenant de l’acide pélargonique a été analysé dans deux essais en pots sous serre contre le mouron des oiseaux (Stellaria media) et le panic pied-de-coq (Echinochloa crusgalli). Dans les essais en pots, les produits ont montré une bonne efficacité aux stades précoces de développement des mourons. L’effet contre le panic pied-de-coq était nettement moins bon. L’efficacité n’atteignait que 50 % au stade 3 feuilles et certains panics traités au stade de 1 feuille ont même poursuivi leur croissance.

Au plus tard sept jours avant les semis

Dans les essais sur parcelle, une bonne efficacité a été obtenue sur les jeunes peuplements de mauvaises herbes (hauteur de 5 cm). Lorsque les mauvaises herbes avaient formé plusieurs étages de feuilles, une efficacité suffisante n’était possible qu’avec de grandes quantités, voire n’était pas possible du tout. En production, le produit Natrel (Stähler) est homologué en culture maraîchère professionnelle depuis octobre 2018 pour le traitement en surface avant la culture. Le traitement doit intervenir au plus tard sept jours avant les semis ou la plantation. Combiné à un désherbage mécanique, le produit convient aussi pour éliminer les fanes des pommes de terre. Natrel contient de l’acide pélargonique et présente une haute teneur en substance active (680 g/l). Il peut être utilisé au maximum deux fois par année à une dose de 16 l/ha. Les essais d’Agroscope montrent qu’il existe des possibilités intéressantes pour utiliser des herbicides naturels dans les conditions actuelles.

Source : Le maraîcher

A lire aussi : Ce qu'il faut savoir sur le datura, une adventice toxique et invasive

Protection de l’utilisateur

Le terme « naturel » ne signifie pas « sans danger ». L’acide pélargonique irrite la peau et peut provoquer de graves lésions oculaires. Les mesures de protection indiquées doivent donc impérativement être respectées.

Rédaction Réussir

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