Haut-Poitou
Le Rouge Gorge arrête le melon
La raison de cet arrêt : le manque de valorisation du melon. Le Rouge Gorge se recentre sur la production de pommes. L'AIM a réagi.
La raison de cet arrêt : le manque de valorisation du melon. Le Rouge Gorge se recentre sur la production de pommes. L'AIM a réagi.
Selon une information circulant dans la presse nationale et que FLD a pu faire confirmer par ailleurs, l’entreprise Le Rouge Gorge, implantée à Taizé (nord des Deux-Sèvres), va arrêter son activité historique de production et de commercialisation de melons, sur laquelle elle était l’un des leaders du marché. La raison avancée : la culture du melon n’est plus rémunératrice, les prix n’ayant pas augmenté depuis 20 ans contrairement aux coûts.
Selon Le Parisien, un plan de sauvegarde de l'emploi a été présenté ce 18 décembre aux 73 salariés permanents : « trente-six postes vont être supprimés au siège, mais aussi en Espagne et à Béziers (Hérault), deux autres sites qui permettaient d'étaler la production du printemps jusqu'à l'automne. » La marque Le Rouge Gorge ne devrait plus être utilisée. L’entreprise se concentrera uniquement sur son activité de production de pommes. La commercialisation de ce fruit continuera de passer par une OP.
Contactés par FLD, les responsables de l’entreprise n’ont pas encore répondu à nos questions.
Lire aussi : Melon : pourquoi Force Sud reprend la marque Le Rouge Gorge ?
Une avalanche d’arrêts, une mutation nécessaire
Via l’AIM, son interprofession, la filière Melon s’est dite « sous le choc » de cette « nouvelle déstabilisante », « conséquence de la guerre des prix et de la course folle des enseignes qui entraîne la mise en péril des structures de production et de mise en marché ». Et l’interprofession de rappeler : 2017, arrêt de Terradelis, rachat de Soldive ; 2018, arrêt de Fondor ; et 2019, abandon du Melon par Rouge Gorge. « Jusqu’où ira-t-on pour prendre conscience et réagir afin de mettre fin à cette course infernale ? Faisons de cet arrêt le dernier. Redonnons de la valeur à ce produit (…) Une mutation doit être engagée. »