Le mulch de bois vert criblé économise l’eau
Selon un essai, le mulch de BVC permet d’économiser près d’un tiers des apports en eau en verger mais son effet sur l’enherbement reste limité.
Selon un essai, le mulch de BVC permet d’économiser près d’un tiers des apports en eau en verger mais son effet sur l’enherbement reste limité.
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En lien avec l’Agence de l’eau et le Sydetom 66, le Civam Bio 66 a initié en 2017 un essai visant à observer les effets d’un apport de mulch de bois vert criblé (BVC) agréé pour une utilisation en culture biologique sur diverses espèces arboricoles. Mis en œuvre sur six parcelles conduites en AB d’abricotiers, pêchers, oliviers, kakis et grenadiers haute densité, cet essai a consisté en un apport de 20 cm de BVC réalisé sur le rang début mai 2017. « Grâce à la limitation de l’évaporation, le mulch favorise une moindre consommation en eau par la plante. L’objectif de cet essai visait à avoir une idée plus précise de cette économie en eau d’irrigation », explique Marie Singer du Civam Bio 66. Deux couples de deux sondes tensiométriques Watermark ont été placés à 25 cm et 50 cm sur un rang couvert de mulch ainsi que sur un rang travaillé sans apport de mulch. Cette modalité a été répétée sur les six parcelles équipées de systèmes d’irrigation différents (micro-aspersion, goutte-à-goutte) et présentant des natures de sols différentes en vue de mesurer l’état hydrique du sol dans ces différentes situations. « Dans tous les cas, le constat a été identique. Il semblerait que le mulch de BVC ait permis d’économiser près d’un tiers des apports en eau par rapport aux irrigations mises en œuvre par l’arboriculteur. En 2018, nous reconduirons cette expérimentation afin de confirmer ces résultats. Dans des conditions extrêmes liées à des pluies excessives ou des arrêts d’irrigation, nous avons également constaté que le mulch a joué un rôle tampon en limitant les variations d’humidité dans le sol », indique Marie Singer.
Un effet contrasté sur les adventices
Proposé et livré gratuitement par le Sydetom 66, le BVC présente néanmoins un frein en matière d’épandage. « L’utilisation d’épandeurs à fumier avec tapis est l’outil idéal que malheureusement les arboriculteurs n’ont pas forcément à leur disposition », souligne la technicienne. Dans ce cas, des apports localisés sous les goutteurs réalisés manuellement sont alors conseillés. Autre bémol, un effet contrasté sur la maîtrise des adventices. « Lorsque nous sommes en présence d’annuelles, le BVC permet un bon contrôle du salissement du rang. En revanche, dans une des parcelles où la présence d’adventices ligneuses était importante, l’effet a été limité et a nécessité une intervention manuelle », précise Marie Singer.