La verte pour diversifier
L’asperge verte s’installe dans les Landes en réponse à la demande du marché et pour diversifier la culture de l’asperge blanche, comme à la SAS Solasperge.
L’asperge verte s’installe dans les Landes en réponse à la demande du marché et pour diversifier la culture de l’asperge blanche, comme à la SAS Solasperge.
Après des études et un premier parcours professionnel dans le secteur du bâtiment, Arthur Zamanski est devenu, avec son père, co-exploitant de la SAS Solasperge à Solférino (40). L’asperge est une culture ancrée sur l’exploitation qui comptait déjà sept hectares en production avant l’arrivée d’Arthur qui a apporté une dynamique nouvelle. En plantant sept hectares supplémentaires en 2016, le jeune producteur a également pris l’option de l’asperge verte en réponse aux propositions de la coopérative Maïsadour, dont il est membre. La moitié des nouvelles plantations a été réalisée avec Cygnus et Vitalim pour une récolte en vert. L’autre moitié avec Grolim et Cumulus pour de l’asperge blanche.
Une équipe spécialisée pour les asperges vertes
Les différences dans l’itinéraire technique inquiètent peu le producteur. Les griffes ont été plantées moins profond. Un léger buttage (environ 15 cm) se fait avant la mise en place du réseau goutte-à-goutte pour faciliter l’autoguidage des machines d’assistance à la récolte puis favoriser le maintien des tiges lors du départ en végétation en fin de récolte. L’investissement dans les minitunnels avec plastique thermique a principalement été consacré à l’asperge verte afin de privilégier la précocité et la qualité. La grande différence se fera au moment de la récolte des premières asperges vertes sur l’exploitation. « Il est nécessaire de former les ramasseurs qui sont habitués à récolter toutes les asperges blanches qui pointent alors que pour la verte il est nécessaire de faire des choix, et d’en conserver certaines pour ne les récolter que le lendemain », précise-t-il. La récolte journalière sera également un paramètre à prendre en compte dans l’organisation des chantiers de récolte.
Pour l’avenir, Arthur Zamanski ne prévoit pas l’extension de son aspergeraie mais plutôt une orientation vers la production en vert selon les résultats obtenus avec cette première expérience. Le producteur envisage d’installer en 2018 une double protection thermique à l’aide de chenilles pour gagner en précocité. « L’objectif est d’aller vers une culture de plein champ protégée plutôt que de produire sous grand abri avec des niveaux d’investissement beaucoup plus importants », précise Jean-Marie Lesbats, technicien asperge de Maïsadour.