Etats-Unis
La pomme de terre américaine de nouveau bannie du Japon
Depuis le 21 avril, le Japon a nouveau fermé ses portes aux importations de pommes de terre américaines à l’état frais. Des frontières qui venaient juste d’être réouvertes après un embargo de plus de 50 ans (cf. Fld hebdo du 28 février). Ce même 21 avril, le Mexique et le Canada ont annoncé la fermeture de leurs frontières aux pommes de terre provenant de l’Etat de l’Idaho.
Une triple décision liée à la découverte de nématodes (globodera pallida) dans un échantillon de sol provenant d’une exploitation de l’Est de l’Idaho, la même semaine par l’ISDA (l’institut du département de l’Agriculture de l’Idaho).
“C’est la première fois que l’on découvre cette maladie aux Etats-Unis”, a déclaré Pat Takasugi, le directeur du département de l’Agriculture de l’Idaho. Annonçant parallèlement que les champs avaient immédiatement été mis en quarantaine, afin de circonscrire le plus rapidement possible la contamination.
Les produits transformés ne sont pas concernés
La fermeture des frontières de ces trois pays ne concerne que les pommes de terre à l’état frais, mais en aucune manière les produits transformés. “Ce nématode n’est pas dangereux pour l’homme, ajoute Pat Takasugi, et n’attaque pas les pommes de terre, mais peut réduire jusqu’à 80 % le rendement d’un champ en cas de grande contamination.”
L’Idaho est le plus grand Etat producteur de pommes de terre des Etats-Unis, représentant, à lui seul, un tiers de la production nationale. Ainsi, en 2005, l’Idaho a produit 12,5 milliards de pounds de pommes de terre et a représenté un revenu total pour les producteurs de 700 millions de dollars. L’Idaho exporte majoritairement vers le Canada et représente un tiers des envois de pommes de terre américaines vers le Mexique.
Les équipes du département de l’Agriculture ISDA et de l’APHIS (les services sanitaires américains) ont placé les deux champs en quarantaine et conduiront un échantillonnage plus large pour déterminer l’état précis de la présence de ces nématodes. L’APHIS et ISDA travailleront également à la découverte de l’origine de la semence infestée responsable de cette maladie.