La Pologne produit 64 % des groseilles européennes
La groseille est le petit Poucet de la gamme des fruits rouges. Au niveau mondial, les sources FAO ne la distinguent même pas de son grand frère le cassis. Les données réunies concernant ces deux fruits montrent toutefois la suprématie mondiale de la Russie avec plus de 350 000 tonnes produites par an, viennent ensuite et dans une plus faible mesure la Pologne 160 000 t et l’Ukraine 25 000 t. Les données européennes (sources Eurostat) différencient les productions. Sur un total de 55 000 t de groseilles produites en Europe, la Pologne en cumule 35 000 t, viennent ensuite l’Allemagne 7 000 t, les Pays-Bas 4 000 t, la Hongrie 3 000 t. La France arrive au 6e rang des pays producteurs de groseille, après l’Autriche avec moins de 2 000 t. En France, la groseille est, en volume et surface, le fruit rouge le moins important. La production de groseille est en décroissance lente depuis 2010, période où elle atteignait la barre de 2000 t. Selon Agreste, la surface de production de la groseille en 2017 représentait 400 ha. La production de groseille est essentiellement destinée à la transformation avec des plantations en plein champ et des variétés dont la qualité s’évalue par l’homogénéité de la maturité des fruits sur la grappe, leur taille et leurs qualités organoleptiques : sucre, acidité et coloration. Seule une petite partie de la production de groseille est destinée au marché du frais, principalement pour la pâtisserie et très faiblement à la consommation directe. Ce peu d’intérêt par le consommateur explique le faible niveau d’importation de ce produit, environ 1 000 t, et la stagnation des volumes importés alors que les importations de framboise et surtout de myrtille ont bondi de + 100 % au cours de cinq dernières années. Peu développée en France, il existe en Europe du nord et Royaume-Uni une production, souvent sous abri, de groseille à maquereau (gros fruit unitaire en barquette) vendue en frais auprès de consommateurs.
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