Pistache : la filière française cherche à sécuriser la production
« La filière naissante de la pistache française cherche à sécuriser la production (plants, porte-greffes, itinéraires techniques, lutte contre les maladies et ravageurs…) et à améliorer la connaissance technico-économique. L’enjeu pour la filière française, c’est d’arriver à construire sa propre identité culturelle et qualitative », explique Emmanuelle Filleron, chargée du dossier pistache à la Chambre d’agriculture de Vaucluse. L’idée de créer une filière pistache en Provence remonte à 2017, quand trois agriculteurs et un entrepreneur ont estimé qu’il y avait un potentiel à explorer pour approvisionner biscuiteries et confiseries provençales.
« A ce moment-là, les vergers de pistaches n’existaient pas en France, tout était à construire », raconte Emmanuelle Filleron. Depuis, une grosse centaine d’agriculteurs ont planté des pistachiers sur des micro-surfaces, « un peu partout dans le sud de la France », pour voir comment évolue la culture, avec en ligne de mire un objectif éventuel de diversification selon les rendements et la qualité obtenus. « L’année dernière, on était à peu près à 100 hectares de pistachiers, je pense qu’on devrait être à 150 ou 200 ha cette année. C’est encore très petit », reconnaît Emmanuelle Filleron.