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Interdiction du métam-sodium : la désinfection vapeur se développe

Suite à l’interdiction du métam-sodium, le recours à la désinfection vapeur s’accélère en région nantaise.

La désinfection vapeur est efficace mais très chronophage et énergivore.
© V. Bargain

L’interdiction brutale par l’Anses, le 5 novembre, de l’utilisation de tous les produits à base de métam-sodium a laissé les maraîchers nantais désemparés. « Du jour au lendemain, les producteurs se sont retrouvés face à une impasse technique », souligne Antoine Thiberge, directeur de la Fédération des maraîchers nantais. Utilisé comme désinfectant de sol par les maraîchers et horticulteurs, le métam-sodium était important notamment pour la production de mâche, carotte, poireau, plants de fraisier, asperge. En région nantaise, une part assez importante des surfaces destinées aux semis de la mâche avait déjà été désinfectée et les cultures ont pu être implantées et se déroulent normalement. Mais pour les surfaces non désinfectées, l’incertitude reste forte.

Des surfaces non désinfectées

Depuis le 5 novembre, le recours à la désinfection vapeur, seule autre alternative actuellement envisageable pour les maraîchers nantais, s’est donc accéléré. Les commandes de machines de désinfection vapeur ont également redoublé auprès des deux fabricants d’automates de désinfection, Regero et Simon. « Mais les délais de livraison sont de plusieurs mois, indique Antoine Thiberge. De plus, cela représente des investissements importants. Et à moyen terme, ce n’est pas une solution satisfaisante. » Des semis de mâche ont également été réalisés sur des surfaces non désinfectées. « Si le climat ne favorise pas les maladies, qu’il n’y a pas trop d’adventices ou qu’elles peuvent être contenues manuellement, la mâche pourra peut-être être récoltée. Mais l’incertitude est grande pour cette saison et pour les saisons à venir. » En Maine-et-Loire, où plus de 80 personnes avaient été intoxiquées suite à de mauvaises conditions d’application du métam-sodium, ce qui avait entraîné la décision d’interdiction de la matière active, l’inquiétude est également très grande pour la production de mâche et de plants de fraisier.

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