La canicule frappe le cassis
La canicule de fin juin a détruit la moitié de la production française de cassis, ce qui met des producteurs en difficulté économique et des transformateurs face à une pénurie de fruits.
La canicule de fin juin a détruit la moitié de la production française de cassis, ce qui met des producteurs en difficulté économique et des transformateurs face à une pénurie de fruits.
La canicule exceptionnelle de fin juin a touché de plein fouet la production de cassis, entraînant des dégâts considérables. « Si la chute des baies est variable d’une parcelle à l’autre, elle est constatée partout. Elle touche en moyenne 50 % de la récolte et peut même atteindre 100% dans certaines situations », mentionne l’Afidem (association des fruits et légumes transformés). Les pertes se traduisent par des baies de cassis cuites, desséchées et totalement perdues, chutant au sol avant récolte. Un phénomène d’une telle ampleur n’avait jamais été observé auparavant. Les dégâts vont même jusqu’à toucher la plante elle-même, avec des feuillages grillés, brûlés par la chaleur, pouvant faire craindre des répercussions sur la prochaine récolte. Toutes les régions de production (Bourgogne, Val de Loire, Rhône-Alpes et Oise) sont affectées, sur toutes les variétés, en particulier « Noir de Bourgogne » et « Blackdown », cultivées uniquement en France et caractéristiques du terroir national. Le verger français couvre une surface de 2 000 ha pour un potentiel de production de 7 000 tonnes. Pour les producteurs de cassis dont la récolte débutait le 1er juillet, c’est la rentabilité économique de la culture qui est largement compromise. « La pénurie de fruits va conduire les transformateurs à ne pas pouvoir répondre à toutes les demandes », commente l’association. La filière cassis Afidem représente 30 entreprises de production et de transformation et réalise un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros. La France est le troisième pays producteur de cassis en Europe.